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mardi 11 juin 2013

82 - IZARRA vu par ses comtemporains


1 - Raphaël Zacharie de Izarra, cet Univers

Parlant du Cosmos, des cathédrales, de la Lune, de la femme (laide, belle, vieille, méchante, chaste ou vulgaire) de l'amour (transcendant le temps, total, mystérieux, cruel, désespéré, courtois ou bestial) de l'homme (noble, étrange, déchu, inaccompli, ou royalement angélique)de la mort (comme étape du grand spectacle de la vie ou bien envisageant avec courage et romantisme son propre départ) le Verbe de Raphaël Zacharie de Izarra éclate de force, beauté et vérité

Ses personnages sont l'humble bedeau qui maîtrise le chant divin des cloches, des vieilles oubliées par tous dont le coeur cache une ancienne tragédie d'amour, des moines, des nains, des bossus, des êtres mystérieux ou des filles simples vivant dans des fermes sans éclat, le coeur rempli d'étoiles, des radins, des vieilles filles bigotes, hypocrites et cruelles, des terroristes déshérités du destin, des mendiantes boiteuses ou bien ses propres amantes. L'humanité entière-entre l'abruti de base et l'homme qui vole, entre la rigole de la misère et les fleurs froides de l'empyrée- se retrouve fouettée et saluée par la plume de cet auteur.
Il est en même temps la voix de ceux qu'on ne peut pas entendre, de ceux qui ne peuvent pas s'exprimer : des anges et vétérans de guerre, du Christ et de l'enfant trisomique en détresse, de la Camarde et de la jeune fille mourante.
Les articles écrits par Raphaël Zacharie de Izarra dénoncent l'imposture artistique et surtout celle littéraire, le mensonge étatique, la guerre, les clichées sociaux du travail et des vacances, le matérialisme, les habitudes alimentaires grossières, l'hystérie anti-islamique, le lavage de cerveau des masses par la télévision et la publicité. Il dénonce avec férocité toute paresse, mollesse, mensonge et ânerie. Dur comme l'acier, outrancier, cynique et plein d'humour à la fois, surprenant jusqu'à l'insupportable, son propos reste lumineux et force la pensée tout en hauteur.
Il ne chatouille jamais dans le sens du poil, il oblige l'intelligence à grandir, là où elle existe et les nerfs à crier la où elle est absente.
Personnage singulier de son oeuvre, l'auteur lui même se présente avec franchise, fantaisie et humour. Sous les traits du Peter Pan joyeux et cruel, du sensible Pierrot inadapté, au-delà de l'ego d'un beau Narcisse, des tics du radin, des griffes de l'Esthète féroce avec les femmes, les enfants et les chiens, du Maître des mots tendre avec les chats, entre les ailes cachées de l'ange, les tristesses du chantre des cailloux et le noble front du Prince des étoiles, à nous de trouver son vrai visage et même le nôtre si on fait le chemin de la connaissance avec bonne foi. Parce que la personnalité de Raphaël Zacharie de Izarra comprend, entre les deux Z de son nom comme entre deux ailes célestes, le carré des quatre R : la Terre royalement unie au Ciel.
Une oeuvre comme une cathédrale où l'on doit dépasser la peur de gargouilles, entrer dans le noir pour le scintillement plurivalent des vitraux de son esprit, chanter une unique symphonie divine.
Immense comme l'Univers, simple et sublime comme la lumière.

Liliana Dumitru - 2011

2 - Raphaël Zacharie de Izarra, un semblant qui s'ignore 

Tenter de pénétrer l'univers torturé de Raphaël de Izarra semble aussi périlleux que l'exploration d'un gouffre. L'angoisse vous étreint, l'écho de gémissements, de râles, d'invocations se répercutent à l'infini, des formes évanescentes vous frôlent et vous agrippent dans la pénombre de sa littérature phobique. Revenu à l'air libre, vous conservez longtemps un malaise indéfinissable d'horreur et d'absurdité, car ce diable d'homme vous tient comme une drogue.

Il décortique le réel, dissèque, traque ce qu'il considère comme étant la seule réalité possible. Derrière les apparences trompeuses du vocabulaire soi-disant littéraire, il fait surgir du quotidien l'insolite, telle sa haine de l'enfant et son besoin viscéral d'écraser autrui.

Raphaël de Izarra est un homme qui évolue sur la scène du monde, une chandelle à la main, son intelligence dénuée d'honneur. Tout prend une autre dimension: il est tellement ennuyant et étouffant, qu'il éteint sa propre flamme.

Nous vivons avec lui dans un monde d'apparences. À chacun son apparence. Cela Raphaël de Izarra le sait mieux que personne. Et il va loin. Tout est apparence, donc tout est faussé ou fossé, ce qui d'ailleurs revient au même. Et tout, c'est d'abord, ce qu'il y a de plus banal. Et quoi de plus banal qu'une conversation littéraire infatuée. Les conversations sont donc faussées sans que les participants s'en aperçoivent, grâce à des phrases à la dialectique sans arguments. La sphère devient hermétique et l'on retrouve le mythe de la caverne de Platon.

Eric Tatischeff - 2003

3 - Portrait d'une lyre

Dans l'air givré ou brûlant d'un logis austère, cela dépend intimement de la saison, une masure princière sous les toits du Mans, gîte et cogite Raphaël Zacharie de Izarra.

Esthète frondeur inégalé, et inégalable, taciturne et flamboyant, il est tel une lyre descendue des hautes atmosphères, de ces cieux balayés aux vents de poussiéreuse lumière, une plume tombée du ciel, d'un archange, évidemment, mais de l'aile ou du cul?, certains hésitent encore, mais pas moi!, c'est de l'aile!, l'autre est trop inélégant.

Casanova dédaigneux, il n'invite en les appartements ostentatoires de sa personne, que les plus délectables pour le regard, les plus tentantes pour l'esprit, les plus belles pour sa galerie.
Il aime à se dire Peter Pan, mais il ment, il est un plutôt un Barbe-bleue de ces dames.

À la table de son esprit qu'il a vif et beau, satiné et épineux, tout de contrastes étonnants, et même ahurissants!, de soleils et de pénombres, d'étoiles mordantes et de boues augustes, je m'y suis assise parfois, mais sans invitation formelle, vous l'aurez deviné.

Et là, les narcisses y fleurissent à merveille, hautes en couleurs, et trônent, raffinées, en bouquets exubérants, tout de senteurs d'azur ou de fange, indifféremment, mais savamment piqués aussi de délicates fleurs de ciguës, dont il aime distiller l'inquiétant, l'antique et foudroyant poison, mais des plus parcimonieusement, juste quelques gouttes, bénignes, excitant ainsi le danger de venir s'y attabler.

Pour son coeur, c'est autre chose, je ne saurais décrire vraiment cet antre mystérieux.

Mais je sais qu'il aime passionnément, férocement, délicieusement, absolument... lui-même ! et que cet amour le comble d'un bonheur qui ferait pâlir les anges mêmes.

Raphaël à l'âme brillante et inconvenante des enfants chéris, il peut aussi bien vous offrir une fleur, un joli dessin, que faire pipi-caca sur votre perron, les deux se valent pour lui, tant qu'il capte l'attention. Il est fasciné autant par la turpitude, la noirceur, la laideur, que par la pureté, la lumière, la beauté, quoi que les premiers sont plus inspirants parce que plus vifs, diversifiés et mordants, moins platoniques, le platonique tombe bien vite dans la fadeur et l'oubli, ce qui est l'antithèse de lui-même.

Même s'il porte l'amour en des hauteurs et des beautés sacrées, il aime jouer en ses vulgarités et ses bestialités, en son animale trouée, par laquelle il évacue ses exubérances, ses trop pleins, mais surtout trouve sa jouissance suprême, sa délectation, susciter une réaction, qui stimulera encore plus son esprit... et fera jouir son âme mi-bête, mi-ange.

Trinity - 2010

4 - Raphaël Zacharie de Izarra, le Pantin du NET

Ce qui est surtout savoureux, c'est de trouver dans ses écrits son rôle de pantin.

Le pantin du net, oui !

Son personnage est complexe, nuancé, voire même insaisissable, pourtant ses écrits sont un miroir de sa personne.

Mesdames, Messieurs soyez indulgents quand il se dit victime d'injustice sortez vos mouchoirs pour compatir avec lui, faites semblant d'être touchés et vous verrez son ego briller. Seulement si vous n'êtes pas de son avis les lettres changent, il devient séducteur, il a un tact infaillible, il met en œuvre mille moyens subtils pour séduire les idiots de la toile.

Il se dit le maître, le maître de qui ? Des chèvres et des abrutis bien sûr. Faute de trouver des adversaires, il se dédouble et se fabrique des adversaires imaginaires.

Il trouve des arguments et ses disciples deviennent à nouveau des ânes bâtés ! Ils deviennent flatteurs, amis, maîtresses ou amants...

La peur de finir dans l'obscurité le hante.

Soyez charitables, écrivez-lui quelques mots, histoire de le rassurer. Ses faiblesses feraient presque pitié.

Esthète ou sybarite ?

Il a besoin de femmes autour de lui, seulement en virtuel. Face à lui, la femme fait peur ! Il devient médiocre. Préférer la sodomie pour garder intact l’hymen d'une femme n'est-ce pas là une sorte de fantasme ?
Le pantin salit son image...

Alors il a besoin d'éloges, de lumière. Il n'est pas exigeant, il a seulement besoin que l'on parle de lui.

Pantin, vous serez bientôt vieux, infirme, que deviendrez-vous quand vous serez malade et abandonné ?

Alors vous direz haut et fort :

« j'ai eu une vie virtuelle très heureuse, j'ai eu froid tous les hivers, mais j'avais internet pour me réchauffer !»

« Je refusais de payer le chauffage, mais je payais tous les mois internet ! »

« Je n'ai pas d'amis, mes maîtresses virtuelles ont peut-être gardées mes photos... »

Adieu pantin du net, je vous embrasse tendrement.

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