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dimanche 20 mai 2007

745 - Rimbaud à l’examen

(Critique argumentée de la présentation par Jacques Rivière et Verlaine des "ILLUMINATIONS" de RIMBAUD ou procès des exégètes rimbaldiens.)

Voici ce qu’un spécialiste de RIMBAUD a pondu sur ce plaisantin de Charleville, discours applicable à n’importe quel texte "charabiatisant" :

"Ces poèmes sont complètement dépourvus d’égards, c’est à dire qu’en aucun point ils ne s’inclinent, ils ne se dérangent vers nous. Aucun effort pour faire passer dans notre esprit les spectacles qu’ils recèlent ; ils sont écrits au mépris de toute sociabilité ; ils sont le contraire même de la conversation. On y sent quelque chose de fidèle à on ne sait quoi. Ce sont des témoins. Ils sont disposés comme des bornes qui auraient servi à quelque repérage astronomique. Il faut prendre le petit livre des Illuminations comme un carnet échappé de la poche d’un savant et qu’on trouverait plein de notations mystérieuses sur un ordre de phénomènes inconnus. Nous n’étions pas là. Nous passons par hasard. Nous ramassons ces reliques inestimables qui ne nous étaient pas destinées." (Jacques Rivière)

Il suffit qu’un recueil de baragouinages soit signé "RIMBAUD" pour que d’éminents spécialistes se persuadent de sa très haute valeur littéraire. L’auto-suggestion fonctionne à merveille. N’ayant rien à dire sur le fond, ils rédigent d’élogieuses pirouettes contribuant à donner encore plus de lustre aux "pages immortelles" qui décidément, ne les inspirent pas plus que ça... Au vide rimbaldien ils répondent par le vide de l’exégète. Remarquons que l’auteur Jacques Rivière s’en sort ici assez grossièrement. Il ne dit rien, n’éclaire pas, ne sait rien lui-même sur le texte de Rimbaud. Il se contente de justifier les vers rimbaldiens par des phrases oiseuses qui en disent long sur son habileté à retourner les situations les plus improbables. Ou l’art d’interpréter un texte absurde pour en faire un phénomène littéraire... Admirons ce déploiement de vent au sujet de Rimbaud.

Verlaine quant à lui n’est pas plus inspiré, cautionnant la sottise de son ami en ces mots immortels :

"Le mot Illuminations est anglais et veut dire gravures coloriées, - colored plates : c’est même le sous-titre que M. Rimbaud avait donné à son manuscrit. Comme on va voir, celui-ci se compose de courtes pièces, prose exquise ou vers délicieusement faux exprès. D’idée principale il n’y en a ou du moins nous n’y en trouvons pas. De la joie évidente d’être un grand poète, tels paysages féeriques, d’adorables vagues amours esquissées et la plus haute ambition (arrivée) de style : tel est le résumé que nous croyons pouvoir oser donner de l’ouvrage ci-après. Au lecteur d’admirer en détail." (Verlaine)

On n’en saura pas plus. Verlaine nous demande de lire, d’admirer... Certes. Suivre ce sage conseil suffira-t-il pour emporter l’adhésion des beaux esprits ? Je rétorquerai à Monsieur Verlaine qu’il ne suffit pas de nous proposer d’admirer, encore faut-il que nous les recevions en plein coeur ces fameux mots rimbaldiens, et non pas que nous les adoptions sottement les yeux fermés, ébranlés que nous serions par tant de subtilités poétiques, insaisissables pour les non initiés... Comment un auteur comme Verlaine peut-il se fourvoyer à ce point, se ridiculiser de la sorte, s’exposer avec une telle légèreté au jugement des générations futures de plus en plus aptes à la critique ? Votre statut de grand poète ne vous garantit pas de vos propres âneries, Monsieur Verlaine !

Notons le trouble de Verlaine quand, prudent dans la sottise, il précise : "tel est le résumé que nous croyons pouvoir oser donner de l’ouvrage ci-après". Il se ménage tout de même une commode issue. On ne sait jamais, des fois qu’on se serait trompé sur ce prétendu génie nommé Rimbaud... Sot mais avisé, Verlaine !

Ces deux exemples pris au hasard suffiront-ils pour commencer à semer le doute chez mes détracteurs quant à la vanité des textes sibyllins du sieur Rimbaud ? La mauvaise foi il est vrai aveugle plus durablement les faux envoûtés amoureux des arabesques verbales de Rimbaud que la vérité qui, se révélant dans un seul éclair, éblouit les vrais initiés une seule seconde, ce qui a le don de leur redonner la vue pour la vie entière...

C’est que l’illumination, la vraie, est fugitive. Et la bêtise profonde comme les puits d’ignorance.

745 - Rimbaud à l’examen

(Critique argumentée de la présentation par Jacques Rivière et Verlaine des "ILLUMINATIONS" de RIMBAUD ou procès des exégètes rimbaldiens.)

Voici ce qu’un spécialiste de RIMBAUD a pondu sur ce plaisantin de Charleville, discours applicable à n’importe quel texte "charabiatisant" :

"Ces poèmes sont complètement dépourvus d’égards, c’est à dire qu’en aucun point ils ne s’inclinent, ils ne se dérangent vers nous. Aucun effort pour faire passer dans notre esprit les spectacles qu’ils recèlent ; ils sont écrits au mépris de toute sociabilité ; ils sont le contraire même de la conversation. On y sent quelque chose de fidèle à on ne sait quoi. Ce sont des témoins. Ils sont disposés comme des bornes qui auraient servi à quelque repérage astronomique. Il faut prendre le petit livre des Illuminations comme un carnet échappé de la poche d’un savant et qu’on trouverait plein de notations mystérieuses sur un ordre de phénomènes inconnus. Nous n’étions pas là. Nous passons par hasard. Nous ramassons ces reliques inestimables qui ne nous étaient pas destinées." (Jacques Rivière)

Il suffit qu’un recueil de baragouinages soit signé "RIMBAUD" pour que d’éminents spécialistes se persuadent de sa très haute valeur littéraire. L’auto-suggestion fonctionne à merveille. N’ayant rien à dire sur le fond, ils rédigent d’élogieuses pirouettes contribuant à donner encore plus de lustre aux "pages immortelles" qui décidément, ne les inspirent pas plus que ça... Au vide rimbaldien ils répondent par le vide de l’exégète. Remarquons que l’auteur Jacques Rivière s’en sort ici assez grossièrement. Il ne dit rien, n’éclaire pas, ne sait rien lui-même sur le texte de Rimbaud. Il se contente de justifier les vers rimbaldiens par des phrases oiseuses qui en disent long sur son habileté à retourner les situations les plus improbables. Ou l’art d’interpréter un texte absurde pour en faire un phénomène littéraire... Admirons ce déploiement de vent au sujet de Rimbaud.

Verlaine quant à lui n’est pas plus inspiré, cautionnant la sottise de son ami en ces mots immortels :

"Le mot Illuminations est anglais et veut dire gravures coloriées, - colored plates : c’est même le sous-titre que M. Rimbaud avait donné à son manuscrit. Comme on va voir, celui-ci se compose de courtes pièces, prose exquise ou vers délicieusement faux exprès. D’idée principale il n’y en a ou du moins nous n’y en trouvons pas. De la joie évidente d’être un grand poète, tels paysages féeriques, d’adorables vagues amours esquissées et la plus haute ambition (arrivée) de style : tel est le résumé que nous croyons pouvoir oser donner de l’ouvrage ci-après. Au lecteur d’admirer en détail." (Verlaine)

On n’en saura pas plus. Verlaine nous demande de lire, d’admirer... Certes. Suivre ce sage conseil suffira-t-il pour emporter l’adhésion des beaux esprits ? Je rétorquerai à Monsieur Verlaine qu’il ne suffit pas de nous proposer d’admirer, encore faut-il que nous les recevions en plein coeur ces fameux mots rimbaldiens, et non pas que nous les adoptions sottement les yeux fermés, ébranlés que nous serions par tant de subtilités poétiques, insaisissables pour les non initiés... Comment un auteur comme Verlaine peut-il se fourvoyer à ce point, se ridiculiser de la sorte, s’exposer avec une telle légèreté au jugement des générations futures de plus en plus aptes à la critique ? Votre statut de grand poète ne vous garantit pas de vos propres âneries, Monsieur Verlaine !

Notons le trouble de Verlaine quand, prudent dans la sottise, il précise : "tel est le résumé que nous croyons pouvoir oser donner de l’ouvrage ci-après". Il se ménage tout de même une commode issue. On ne sait jamais, des fois qu’on se serait trompé sur ce prétendu génie nommé Rimbaud... Sot mais avisé, Verlaine !

Ces deux exemples pris au hasard suffiront-ils pour commencer à semer le doute chez mes détracteurs quant à la vanité des textes sibyllins du sieur Rimbaud ? La mauvaise foi il est vrai aveugle plus durablement les faux envoûtés amoureux des arabesques verbales de Rimbaud que la vérité qui, se révélant dans un seul éclair, éblouit les vrais initiés une seule seconde, ce qui a le don de leur redonner la vue pour la vie entière...

C’est que l’illumination, la vraie, est fugitive. Et la bêtise profonde comme les puits d’ignorance.

744 - Farrebique face à TF1

Après avoir vu en cassette à la bibliothèque de ma ville “Farrebique”, chef-d’oeuvre de poésie pastorale tourné en 1946, je me demande comment les proxénètes de TF1 peuvent continuer à diffuser impunément à l’adresse de leurs troupeaux dénaturés (pudiquement nommés “téléspectateurs”) des films américains imprégnés de vulgarité, imbibés de violence, trempés de vices, complètement vides de sens, aux antipodes de la beauté, de la délicatesse, de la bienséance, de la poésie…

Après avoir vu “Farrebique”, je crache souverainement sur la tête des maquereaux de TF1, je les juge du haut de mon socle incorruptible, j’écrase ces vers de mes fers comme la charrue pulvérise le chiendent ! De mon talon de bois j’ensevelis leur face de prédateur dans la boue où ils veulent nous faire patauger, je brise contre le roc de la poésie leurs crocs de loup, et je les piétine encore, profondément. Je les châtie de ma semelle rédemptrice, j’étouffe bibliquement leur langue de serpent, martèle leur front de mes coups de sabot afin d’y ensemencer avec douleur quelque graine de vertu.

Leur crâne est dur, mais le diamant de la Beauté l’est plus encore.

744 - Farrebique face à TF1

Après avoir vu en cassette à la bibliothèque de ma ville “Farrebique”, chef-d’oeuvre de poésie pastorale tourné en 1946, je me demande comment les proxénètes de TF1 peuvent continuer à diffuser impunément à l’adresse de leurs troupeaux dénaturés (pudiquement nommés “téléspectateurs”) des films américains imprégnés de vulgarité, imbibés de violence, trempés de vices, complètement vides de sens, aux antipodes de la beauté, de la délicatesse, de la bienséance, de la poésie…

Après avoir vu “Farrebique”, je crache souverainement sur la tête des maquereaux de TF1, je les juge du haut de mon socle incorruptible, j’écrase ces vers de mes fers comme la charrue pulvérise le chiendent ! De mon talon de bois j’ensevelis leur face de prédateur dans la boue où ils veulent nous faire patauger, je brise contre le roc de la poésie leurs crocs de loup, et je les piétine encore, profondément. Je les châtie de ma semelle rédemptrice, j’étouffe bibliquement leur langue de serpent, martèle leur front de mes coups de sabot afin d’y ensemencer avec douleur quelque graine de vertu.

Leur crâne est dur, mais le diamant de la Beauté l’est plus encore.

743 - Ecran plat

Si la télévision de TF1 est le reflet fidèle d’un des nombreux aspects de notre société contemporaine, je peux en déduire que nous vivons dans un monde d’abrutis finis où les journalistes qui nous montrent régulièrement leur belle dentition ne sont que des pauvres types, des ratés, des minables en cravate aux mains pleines de sucre à gaver les masses et de mélasse “ketchupisée” destinée à oindre le front plastifié de nos nouveaux-nés, où règnent partout des mangeurs insatiables aux ventres pleins et aux esprits vides dont les âmes sont depuis longtemps corrompues par le beurre de cacahouète et les jeux du cirque.

Dans ce monde l’ignorance, la vulgarité, l’excrément liquéfié, l’urine issue des asperges, le toc, la bêtise et l’avilissement sont des valeurs sûres.

Dans ce monde les femmes sont devenues des pondeuses de germes humains dûment “markrétinisés”, les mères de petits singes sans poil d’une nouvelle humanité qui se résume de plus en plus à de la chair à canon tendre, imperturbablement hilare, pour les marchands de lessives, de sièges de WC, de boîtes de conserve.

Dans cet univers tragique et irresponsable ces femmes sont toutes invariablement heureuses et se laissent volontiers décerveler, “désovairiser”, désodoriser jusqu’au dernier degré par des hommes non moins idiots, dûment écouillés quant à eux. Dans ce monde que me montre la télévision de TF1, l’humanité est certes déchue mais elle garde un sourire à toute épreuve.

A travers l’écran de télévision la société n’est qu’un énorme, monstrueux, insatiable conduit digestif, les écoles, les médias, les publicités, les productions artistiques ne sont qu’un interminable écoulement anal. Au bout de cette ouverture infâme, pestilentielle, épouvantable, une bouche géante s’ouvre, prête à recevoir sa fange quotidienne.

Cette gueule ouverte grande comme le monde, c’est celle des millions de petits vers de terre humains qui avalent avec délectation et dans des applaudissements assourdissants les fruits odieux de leurs propres digestions. Ainsi la boucle est bouclée. On ne sort pas ainsi d’un tel cercle d’initiés.

Bienvenue chez TF1, Disneyland merveilleux pour castrés de l’esprit.

743 - Ecran plat

Si la télévision de TF1 est le reflet fidèle d’un des nombreux aspects de notre société contemporaine, je peux en déduire que nous vivons dans un monde d’abrutis finis où les journalistes qui nous montrent régulièrement leur belle dentition ne sont que des pauvres types, des ratés, des minables en cravate aux mains pleines de sucre à gaver les masses et de mélasse “ketchupisée” destinée à oindre le front plastifié de nos nouveaux-nés, où règnent partout des mangeurs insatiables aux ventres pleins et aux esprits vides dont les âmes sont depuis longtemps corrompues par le beurre de cacahouète et les jeux du cirque.

Dans ce monde l’ignorance, la vulgarité, l’excrément liquéfié, l’urine issue des asperges, le toc, la bêtise et l’avilissement sont des valeurs sûres.

Dans ce monde les femmes sont devenues des pondeuses de germes humains dûment “markrétinisés”, les mères de petits singes sans poil d’une nouvelle humanité qui se résume de plus en plus à de la chair à canon tendre, imperturbablement hilare, pour les marchands de lessives, de sièges de WC, de boîtes de conserve.

Dans cet univers tragique et irresponsable ces femmes sont toutes invariablement heureuses et se laissent volontiers décerveler, “désovairiser”, désodoriser jusqu’au dernier degré par des hommes non moins idiots, dûment écouillés quant à eux. Dans ce monde que me montre la télévision de TF1, l’humanité est certes déchue mais elle garde un sourire à toute épreuve.

A travers l’écran de télévision la société n’est qu’un énorme, monstrueux, insatiable conduit digestif, les écoles, les médias, les publicités, les productions artistiques ne sont qu’un interminable écoulement anal. Au bout de cette ouverture infâme, pestilentielle, épouvantable, une bouche géante s’ouvre, prête à recevoir sa fange quotidienne.

Cette gueule ouverte grande comme le monde, c’est celle des millions de petits vers de terre humains qui avalent avec délectation et dans des applaudissements assourdissants les fruits odieux de leurs propres digestions. Ainsi la boucle est bouclée. On ne sort pas ainsi d’un tel cercle d’initiés.

Bienvenue chez TF1, Disneyland merveilleux pour castrés de l’esprit.

742 - Télédégénérée

Penchons-nous sur la cérémonie des 7 d’or à la télévision. Dans ce royaume de la futilité la plus achevée, de vieilles morues de journalistes disputent le titre suprême à d’épais présentateurs porcins en mal de reconnaissance populaire.

De foutues femelles de présentatrices hilares et mielleuses comme des gâteaux d’anniversaire dégoisent inepties sur inepties, applaudies par des célébrités de paillettes à la cervelle déchue.

Désignons-les d'un index pourfendeur, ces professionnelles décaties du caquetage pénétrées de leur minuscule importance, dénonçons-les, ces petits crétins prétentieux sans plume qui se donnent des allures d’écrivains mais qui ne sont finalement que de minables, de vulgaires présentateurs d’émissions de télévision, raillons-les, ces arrivistes plébéiens, petits journalistes et autres oiseaux sans envergure, sans talent, sans intérêt, sans consistance...

Tous de pauvres “ramollisseurs” patentés de cerveaux, héros des masses populacières, égéries de tous les minus habens que compte notre pays d’abrutis passant leurs soirées devant la télévision.

742 - Télédégénérée

Penchons-nous sur la cérémonie des 7 d’or à la télévision. Dans ce royaume de la futilité la plus achevée, de vieilles morues de journalistes disputent le titre suprême à d’épais présentateurs porcins en mal de reconnaissance populaire.

De foutues femelles de présentatrices hilares et mielleuses comme des gâteaux d’anniversaire dégoisent inepties sur inepties, applaudies par des célébrités de paillettes à la cervelle déchue.

Désignons-les d'un index pourfendeur, ces professionnelles décaties du caquetage pénétrées de leur minuscule importance, dénonçons-les, ces petits crétins prétentieux sans plume qui se donnent des allures d’écrivains mais qui ne sont finalement que de minables, de vulgaires présentateurs d’émissions de télévision, raillons-les, ces arrivistes plébéiens, petits journalistes et autres oiseaux sans envergure, sans talent, sans intérêt, sans consistance...

Tous de pauvres “ramollisseurs” patentés de cerveaux, héros des masses populacières, égéries de tous les minus habens que compte notre pays d’abrutis passant leurs soirées devant la télévision.

741 - Pour combattre l’infamie télévisuelle de TF1

Je m’adresse à tous les détracteurs de TF1 pour leur faire partager mes opinions et éventuellement m’allier à eux dans le but de combattre l’entreprise TF1 (par tous les moyens pourvu qu’ils ne soient pas illégaux) qui répand impunément dans la société française le venin d’une culture basée sur les jeux du cirque et la consommation insatiable de biens temporels. Et qui par des méthodes dignes des mouvements sectaires les plus ineptes tente d’introduire dans notre société traditionnellement lettrée le culte impie des lessives.

Je suis sorti mercredi 26 août 2004 à 16 heures d’une garde à vue qui aura duré six heures de temps. La Police Judiciaire de ma ville (le Mans) est venue mercredi 26 août 2004 à 10 heures perquisitionner chez moi au sujet d’un coup de fil que j’ai passé chez TF1 le 14 août 2004 et où mes propos ont été déformés (volontairement ou pas, je l’ignore) par la standardiste.

Détail d’importance : entre 12 h 45 et 14 heures j’ai eu droit à la cellule provisoire ainsi qu’au tirage de mon portrait de face et de profil avec prise de mes empreintes digitales. Cela satisfera certainement la curiosité de ceux qui s’interrogent sur la destination d’une partie de l’argent public.

Le 14 août 2004 j’avais effectivement appelé TF1 depuis mon téléphone fixe et sous ma véritable identité (n’ayant rien à dissimuler de mes desseins hautement revendiqués) pour menacer l’entreprise d’une manifestation certes outrancière mais toute symbolique au pied de sa tour. Manifestation informelle, précisons la chose.

On m’a accusé d’avoir émis des menaces plus matérielles. J’ai dû m’expliquer lors de deux auditions éprouvantes que je n’étais pas du genre à menacer de la sorte les gens, que je ne m’adonnais pas à ces pratiques immorales et illégales, moi qui ne prône ordinairement que la poésie, le rêve et l’amour… La standardiste en question soutient que j’ai prononcé les termes “BOMBE A LA GUEULE” lors de ce coup de fil, ce qui est évidemment aussi infamant que mensonger. Je n’ai pas pour habitude, en effet, de baisser mon niveau de langage pour m’adresser à des inconnues, fussent-elles simples standardistes.

L’audition prit un tour franchement clownesque lorsque l’on m’interrogea sur mes prétendues alliances avec des organisations basques terroristes ou avec d’autres groupuscules politiques extrêmes et dangereux. J’ai pu constater que la république des zélés dûment diplômés n’était pas à une arlequinade près…

Les pontifes de TF1, en retrouvant l’enregistrement de ce coup de fil qui était (prétendument) recherché toute la durée de ma garde à vue auront souhaité éviter le ridicule, on le comprend. Dés lors, mieux valait pour ces bandits manipulateurs de foules ne pas déclarer officiellement avoir retrouvé cet enregistrement qui me disculpait superbement, et enfonçait lamentablement TF1 dans la fange du mensonge. Il faut savoir qu’en cas de “perte inopinée” de l’enregistrement de cette conversation téléphonique, c’était ma parole contre celle de la standardiste, avec présomption d’innocence en ma faveur en l’absence de preuve. La première chaîne de télévision française ne peut tout de même pas faire illusion en permanence… Je soupçonne tout naturellement TF1 d’avoir eu intérêt à ne pas retrouver ce fameux enregistrement tournant en ridicule les hôtes de la tour du premier au dernier étage…

La farce policière a cessé assez tôt pour que j’en rie, et non que je m’en afflige.

Je n’en veux pas à la pauvre standardiste, victime j’en suis persuadé d’une excessive émotivité. Pas plus aux responsables de TF1 qui n’ont pas porté plainte contre moi. Reconnaissons au moins la magnanimité inattendue de ces proxénètes de l’esprit qui dans un autre ordre d’idée n’hésitent pas à exercer un terrorisme culturel outrancier à l’échelle nationale, et ce au nom des grandes marques de lessive.

A moins qu’ils n’aient craint plus prosaïquement de ternir leur image avec cette affaire grotesque.

741 - Pour combattre l’infamie télévisuelle de TF1

Je m’adresse à tous les détracteurs de TF1 pour leur faire partager mes opinions et éventuellement m’allier à eux dans le but de combattre l’entreprise TF1 (par tous les moyens pourvu qu’ils ne soient pas illégaux) qui répand impunément dans la société française le venin d’une culture basée sur les jeux du cirque et la consommation insatiable de biens temporels. Et qui par des méthodes dignes des mouvements sectaires les plus ineptes tente d’introduire dans notre société traditionnellement lettrée le culte impie des lessives.

Je suis sorti mercredi 26 août 2004 à 16 heures d’une garde à vue qui aura duré six heures de temps. La Police Judiciaire de ma ville (le Mans) est venue mercredi 26 août 2004 à 10 heures perquisitionner chez moi au sujet d’un coup de fil que j’ai passé chez TF1 le 14 août 2004 et où mes propos ont été déformés (volontairement ou pas, je l’ignore) par la standardiste.

Détail d’importance : entre 12 h 45 et 14 heures j’ai eu droit à la cellule provisoire ainsi qu’au tirage de mon portrait de face et de profil avec prise de mes empreintes digitales. Cela satisfera certainement la curiosité de ceux qui s’interrogent sur la destination d’une partie de l’argent public.

Le 14 août 2004 j’avais effectivement appelé TF1 depuis mon téléphone fixe et sous ma véritable identité (n’ayant rien à dissimuler de mes desseins hautement revendiqués) pour menacer l’entreprise d’une manifestation certes outrancière mais toute symbolique au pied de sa tour. Manifestation informelle, précisons la chose.

On m’a accusé d’avoir émis des menaces plus matérielles. J’ai dû m’expliquer lors de deux auditions éprouvantes que je n’étais pas du genre à menacer de la sorte les gens, que je ne m’adonnais pas à ces pratiques immorales et illégales, moi qui ne prône ordinairement que la poésie, le rêve et l’amour… La standardiste en question soutient que j’ai prononcé les termes “BOMBE A LA GUEULE” lors de ce coup de fil, ce qui est évidemment aussi infamant que mensonger. Je n’ai pas pour habitude, en effet, de baisser mon niveau de langage pour m’adresser à des inconnues, fussent-elles simples standardistes.

L’audition prit un tour franchement clownesque lorsque l’on m’interrogea sur mes prétendues alliances avec des organisations basques terroristes ou avec d’autres groupuscules politiques extrêmes et dangereux. J’ai pu constater que la république des zélés dûment diplômés n’était pas à une arlequinade près…

Les pontifes de TF1, en retrouvant l’enregistrement de ce coup de fil qui était (prétendument) recherché toute la durée de ma garde à vue auront souhaité éviter le ridicule, on le comprend. Dés lors, mieux valait pour ces bandits manipulateurs de foules ne pas déclarer officiellement avoir retrouvé cet enregistrement qui me disculpait superbement, et enfonçait lamentablement TF1 dans la fange du mensonge. Il faut savoir qu’en cas de “perte inopinée” de l’enregistrement de cette conversation téléphonique, c’était ma parole contre celle de la standardiste, avec présomption d’innocence en ma faveur en l’absence de preuve. La première chaîne de télévision française ne peut tout de même pas faire illusion en permanence… Je soupçonne tout naturellement TF1 d’avoir eu intérêt à ne pas retrouver ce fameux enregistrement tournant en ridicule les hôtes de la tour du premier au dernier étage…

La farce policière a cessé assez tôt pour que j’en rie, et non que je m’en afflige.

Je n’en veux pas à la pauvre standardiste, victime j’en suis persuadé d’une excessive émotivité. Pas plus aux responsables de TF1 qui n’ont pas porté plainte contre moi. Reconnaissons au moins la magnanimité inattendue de ces proxénètes de l’esprit qui dans un autre ordre d’idée n’hésitent pas à exercer un terrorisme culturel outrancier à l’échelle nationale, et ce au nom des grandes marques de lessive.

A moins qu’ils n’aient craint plus prosaïquement de ternir leur image avec cette affaire grotesque.

740 - TF1, petit père du peuple

J’ai regardé avec hargne une émission populacière sur TF1. J’ai consciencieusement passé la tête à travers la lucarne donnant sur l’étable à vaches humaines pour mieux entendre meugler le troupeau hilare que sont mes semblables “TFunisés”.

Qu’ai-je vu, entendu ? Des animateurs prostitués à la cause AUDIMAT caquetant à n’en plus finir. Emissions au concept simple, efficace, parfaitement aliénant : de la lessive et des jeux. Un format soigneusement conçu par les patrons-proxénètes de TF1 pour rassembler un maximum d’abrutis moyens.

Le bavardage bouche-trous est la spécialité des émissions de TF1 : des femelles stéréotypées au sourire perpétuel blatèrent infatigablement sur des sujets ineptes entre deux interminables séquences de réclames. Plus c’est vulgaire, lourd, saturé de couleurs (remarquons la richesse de coloris des chemises portées sur TF1), plus la lessive se vend.

Dans ces émissions la pauvreté cérébrale, l’insignifiance du propos, l’indigence de l’esprit sont chaudement applaudies par un public complice qui ne demande qu’à être bêtifié. Les têtes vides des animateurs, des invités, du public résonnent dans la nuit jusque dans les chaumières les plus reculées. Et la lessive n’en finit pas de se vendre. De Paris aux confins du pays, ça rumine, beugle, chie en cadence dans les familles : TF1 pacifie les masses.

740 - TF1, petit père du peuple

J’ai regardé avec hargne une émission populacière sur TF1. J’ai consciencieusement passé la tête à travers la lucarne donnant sur l’étable à vaches humaines pour mieux entendre meugler le troupeau hilare que sont mes semblables “TFunisés”.

Qu’ai-je vu, entendu ? Des animateurs prostitués à la cause AUDIMAT caquetant à n’en plus finir. Emissions au concept simple, efficace, parfaitement aliénant : de la lessive et des jeux. Un format soigneusement conçu par les patrons-proxénètes de TF1 pour rassembler un maximum d’abrutis moyens.

Le bavardage bouche-trous est la spécialité des émissions de TF1 : des femelles stéréotypées au sourire perpétuel blatèrent infatigablement sur des sujets ineptes entre deux interminables séquences de réclames. Plus c’est vulgaire, lourd, saturé de couleurs (remarquons la richesse de coloris des chemises portées sur TF1), plus la lessive se vend.

Dans ces émissions la pauvreté cérébrale, l’insignifiance du propos, l’indigence de l’esprit sont chaudement applaudies par un public complice qui ne demande qu’à être bêtifié. Les têtes vides des animateurs, des invités, du public résonnent dans la nuit jusque dans les chaumières les plus reculées. Et la lessive n’en finit pas de se vendre. De Paris aux confins du pays, ça rumine, beugle, chie en cadence dans les familles : TF1 pacifie les masses.

739 - Un petit

Monsieur Dupont est petit. Monsieur Dupont est médiocre. Monsieur Dupont porte en lui des rêves à la mesure de ses dimanches de minable : cannes à pêche et canettes de bières incarnent pour lui les sommets de la félicité dominicale.

Maurice Dupont côtoie des minus qui lui ressemblent, d'ailleurs il appelle affectueusement ses amis "Ducon", preuve de l'estime faussement ironique qu'il porte à ses pairs... Ce Dupont serait-il conscient de sa petitesse, du caractère lamentablement "dupontesque" de sa personne ? Notre héros a un petit zizi et, assez sot pour en rougir, assure à qui veut le croire qu'il possède un "zobinard" digne d'un éphèbe qu'il n'est pas. Ce séducteur de caissières de supermarchés aime en outre épater amis et inconnus avec ses histoires insignifiantes. Dans ses aventures peu épiques mais terriblement pathétiques il affronte avec vaillance des dangers imaginaires à travers des jeux télévisés parfaitement débiles. Ainsi il sue avec les candidats auxquels il s'identifie furieusement (des minus habens de son espèce) en essayant de répondre à des questions ineptes du genre "Combien faut-il de grammes de lessive pour laver cinq kilogrammes de linge blanc à la température de 60 degrés Celsius ?" L'enjeu est de taille, il y a un téléviseur à écran plasma à gagner. Dupont a une existence vraiment trépidante devant ses programmes de télévision...

Dupont collectionne les bouchons de bouteilles de champagne, persuadé d'être un sacré original. Il n'hésite pas dans ses accès d'orgueil à revendiquer haut et fort sa passion pour les cylindres de liège.

Monsieur Dupont est petit. Monsieur Dupont est médiocre. Monsieur Dupont porte en lui des aspirations à la mesure des trésors proposés dans ses programmes de télévision. Monsieur Dupont a un secret. Un rêve à sa portée, un grand, un douloureux, un beau rêve : passer à la télévision afin de participer à son jeu favori et devant les caméras gagner le fameux téléviseur à écran plasma. Avoir la France entière pour témoin de son effroyable petitesse, tel est son plus grand rêve de minable.

Monsieur Dupont est petit. Monsieur Dupont est médiocre. Monsieur Dupont est heureux.

Monsieur Dupont porte en lui la petitesse et marche d'ailleurs à petits pas, écrasé par le poids de son incommensurable médiocrité.

739 - Un petit

Monsieur Dupont est petit. Monsieur Dupont est médiocre. Monsieur Dupont porte en lui des rêves à la mesure de ses dimanches de minable : cannes à pêche et canettes de bières incarnent pour lui les sommets de la félicité dominicale.

Maurice Dupont côtoie des minus qui lui ressemblent, d'ailleurs il appelle affectueusement ses amis "Ducon", preuve de l'estime faussement ironique qu'il porte à ses pairs... Ce Dupont serait-il conscient de sa petitesse, du caractère lamentablement "dupontesque" de sa personne ? Notre héros a un petit zizi et, assez sot pour en rougir, assure à qui veut le croire qu'il possède un "zobinard" digne d'un éphèbe qu'il n'est pas. Ce séducteur de caissières de supermarchés aime en outre épater amis et inconnus avec ses histoires insignifiantes. Dans ses aventures peu épiques mais terriblement pathétiques il affronte avec vaillance des dangers imaginaires à travers des jeux télévisés parfaitement débiles. Ainsi il sue avec les candidats auxquels il s'identifie furieusement (des minus habens de son espèce) en essayant de répondre à des questions ineptes du genre "Combien faut-il de grammes de lessive pour laver cinq kilogrammes de linge blanc à la température de 60 degrés Celsius ?" L'enjeu est de taille, il y a un téléviseur à écran plasma à gagner. Dupont a une existence vraiment trépidante devant ses programmes de télévision...

Dupont collectionne les bouchons de bouteilles de champagne, persuadé d'être un sacré original. Il n'hésite pas dans ses accès d'orgueil à revendiquer haut et fort sa passion pour les cylindres de liège.

Monsieur Dupont est petit. Monsieur Dupont est médiocre. Monsieur Dupont porte en lui des aspirations à la mesure des trésors proposés dans ses programmes de télévision. Monsieur Dupont a un secret. Un rêve à sa portée, un grand, un douloureux, un beau rêve : passer à la télévision afin de participer à son jeu favori et devant les caméras gagner le fameux téléviseur à écran plasma. Avoir la France entière pour témoin de son effroyable petitesse, tel est son plus grand rêve de minable.

Monsieur Dupont est petit. Monsieur Dupont est médiocre. Monsieur Dupont est heureux.

Monsieur Dupont porte en lui la petitesse et marche d'ailleurs à petits pas, écrasé par le poids de son incommensurable médiocrité.

738 - La puissance de la beauté

Le spectacle de la beauté me rend meilleur, plus sensible, plus grand, moins médiocre, quelle qu'elle soit, de la moins évidente à la plus éclatante.

Du simple caillou -humble et parfait avec ses formes sommaires- au visage de la femme née avec les grâces de sa nature, la beauté me subjugue.

Alors que la laideur seule m'inspire pitié, dégoût, voire haine, la beauté qui s'affiche aux côtés de la laideur me rend indulgent envers cette dernière : ainsi la femme aux traits méprisables ne sera plus raillée si une créature l'accompagne. Certes je n'aurai d'yeux que pour le cygne, mais dans son ombre l'oiseau déplumé bénéficiera de ma clémence. En effet, je ne crache point au visage des laiderons lorsque dans leur proximité la vision d'un astre retient mon regard : la beauté adoucit mes moeurs.

La beauté me fait croire à des sommets, elle agit comme un coupe-faim : sous son empire j'oublie les trivialités de ce monde. Je ne songe plus aux soucis du lendemain mais prends conscience de mes ailes.

La preuve que la beauté est supérieure à la laideur, c'est qu'une femme sans attrait sera toujours moins courtisée qu'une femme vénusiaque. Sur l'échiquier de la Vérité, les dindes seront toujours rattrapées par les gazelles.

Mes frères les esthètes, toujours chérissez la beauté. Vous les beaux esprits voués aux causes supérieures, sachez chaque jour rendre hommage à la beauté et n'omettez jamais de durement châtier la laideur lorsque celle-ci vous offense. Giflez les laiderons qui à votre vue exposent leur misère sans pudeur ni remords, mais soyez moins sévères envers elles lorsqu'une beauté les accompagne, de la même manière que l'on est plus complaisant face aux grognements de la truie qui allaite : le spectacle touchant des porcelets fait un peu oublier la grossièreté de la génitrice.

Bref sachez que c'est la beauté et la beauté seule qui sauvera le monde, et non l'infirmité, la bêtise, la bassesse et la hideur.

737 - La femme de cinquante ans

A vingt ans la femme est légère, voire insignifiante. A trente elle est désirable, à quarante elle est resplendissante, mais dès quarante-cinq ans elle devient douteuse.

A cinquante ans, elle est devenue un fruit en voie de putréfaction.

Je les vois bien ces visages en fin d'épanouissement qui traversent les rues à l'heure de sortie des bureaux, ces corps femelles qui commencent à faner... Je les vois chanceler sur leurs souliers un peu plus épais, ces chandelles presque éteintes. Je les vois peser de plus en plus, ces traits empâtés qui sous le fard inutile annoncent déjà la décrépitude... Ce fard qui souligne la disgrâce naissante de la femme, trahit sa beauté dégradée, ce fard sans joie qui n'est que le dernier artifice de l'amour avant la tombe, l'illusion qui ne trompe plus personne.

Tandis que l'homme vieillit comme un vin exquis, grave et serein, comme un chêne, tout en force et hauteur, tout en charme et légèreté, beau et solennel qu'il est, la femme avec les ans hérite du masque de la pourriture.

En avançant en âge elle doit apprendre à regarder en face sa laideur. Les plus belles ne sont point épargnées (voir le cas douloureux de Brigitte Bardot).

Rares, très rares sont les femmes qui gardent intact leur éclat jusqu'aux portes de la soixantaine.

L'originelle flamme qui fait d'elles le centre du monde les quitte en général avant cinquante ans..

La femme de cinquante ans est morte au monde, sur le plan des charmes. Et plus elle vieillira, moins elle sera désirée, et souvent sera méprisée.

Chez l'homme on constatera exactement l'inverse.

738 - La puissance de la beauté

Le spectacle de la beauté me rend meilleur, plus sensible, plus grand, moins médiocre, quelle qu'elle soit, de la moins évidente à la plus éclatante.

Du simple caillou -humble et parfait avec ses formes sommaires- au visage de la femme née avec les grâces de sa nature, la beauté me subjugue.

Alors que la laideur seule m'inspire pitié, dégoût, voire haine, la beauté qui s'affiche aux côtés de la laideur me rend indulgent envers cette dernière : ainsi la femme aux traits méprisables ne sera plus raillée si une créature l'accompagne. Certes je n'aurai d'yeux que pour le cygne, mais dans son ombre l'oiseau déplumé bénéficiera de ma clémence. En effet, je ne crache point au visage des laiderons lorsque dans leur proximité la vision d'un astre retient mon regard : la beauté adoucit mes moeurs.

La beauté me fait croire à des sommets, elle agit comme un coupe-faim : sous son empire j'oublie les trivialités de ce monde. Je ne songe plus aux soucis du lendemain mais prends conscience de mes ailes.

La preuve que la beauté est supérieure à la laideur, c'est qu'une femme sans attrait sera toujours moins courtisée qu'une femme vénusiaque. Sur l'échiquier de la Vérité, les dindes seront toujours rattrapées par les gazelles.

Mes frères les esthètes, toujours chérissez la beauté. Vous les beaux esprits voués aux causes supérieures, sachez chaque jour rendre hommage à la beauté et n'omettez jamais de durement châtier la laideur lorsque celle-ci vous offense. Giflez les laiderons qui à votre vue exposent leur misère sans pudeur ni remords, mais soyez moins sévères envers elles lorsqu'une beauté les accompagne, de la même manière que l'on est plus complaisant face aux grognements de la truie qui allaite : le spectacle touchant des porcelets fait un peu oublier la grossièreté de la génitrice.

Bref sachez que c'est la beauté et la beauté seule qui sauvera le monde, et non l'infirmité, la bêtise, la bassesse et la hideur.

737 - La femme de cinquante ans

A vingt ans la femme est légère, voire insignifiante. A trente elle est désirable, à quarante elle est resplendissante, mais dès quarante-cinq ans elle devient douteuse.

A cinquante ans, elle est devenue un fruit en voie de putréfaction.

Je les vois bien ces visages en fin d'épanouissement qui traversent les rues à l'heure de sortie des bureaux, ces corps femelles qui commencent à faner... Je les vois chanceler sur leurs souliers un peu plus épais, ces chandelles presque éteintes. Je les vois peser de plus en plus, ces traits empâtés qui sous le fard inutile annoncent déjà la décrépitude... Ce fard qui souligne la disgrâce naissante de la femme, trahit sa beauté dégradée, ce fard sans joie qui n'est que le dernier artifice de l'amour avant la tombe, l'illusion qui ne trompe plus personne.

Tandis que l'homme vieillit comme un vin exquis, grave et serein, comme un chêne, tout en force et hauteur, tout en charme et légèreté, beau et solennel qu'il est, la femme avec les ans hérite du masque de la pourriture.

En avançant en âge elle doit apprendre à regarder en face sa laideur. Les plus belles ne sont point épargnées (voir le cas douloureux de Brigitte Bardot).

Rares, très rares sont les femmes qui gardent intact leur éclat jusqu'aux portes de la soixantaine.

L'originelle flamme qui fait d'elles le centre du monde les quitte en général avant cinquante ans..

La femme de cinquante ans est morte au monde, sur le plan des charmes. Et plus elle vieillira, moins elle sera désirée, et souvent sera méprisée.

Chez l'homme on constatera exactement l'inverse.

736 - Interview d'un damné

Afin d'édifier les immoraux, assassins et autres odieux personnages se vautrant dans le vice, le Ciel m'a chargé d'une mission peu banale.

On m'a, en effet, présenté le pire des hommes qui vécut sur terre afin de le questionner, sorti du fin fond de l'enfer pour l'occasion. Ce n'était pas Hitler ni Gensin-Khan non, juste un anonyme, un homme du commun, simple, sans histoire si l'on peut dire... Un homme plein d'ordures qui toute sa vie s'adonna au crime, se rendant coupable d'horreurs, d'indignités, de bêtise et de bassesse. Le pire des hommes, disions-nous. Cette étrange affaire s'est passée lors d'un songe qui fut profond et troublant. Mais allons à l'essentiel sans plus tarder. Interview d'outre-flammes.

- Bonjour, parlez-moi un peu de vous. Qui êtes-vous, que faites-vous dans la géhenne ?

- Bonjour. Je m'appelle... En fait je n'ai plus de nom, je suis un damné. On me reproche mes actions. Il paraît que je suis le plus mauvais de tous les hommes ayant vécu sur terre. Je suis d'ailleurs resté fort longtemps sur terre où j'ai pu accumuler mes méfaits.

- Et quels sont ces méfaits qui vous valent d'être exclus des hauteurs paradisiaques ?

- J'ai tué, égorgé, éventré, brûlé, mis au supplice hommes, femmes, enfants. Je me suis amusé à mettre à mort mes semblables par les moyens les plus ignobles qui soient. Par milliers j'ai vu se tordre dans des souffrances inimaginables des enfants, des vieillards, des femmes. J'ai prolongé par tous les moyens leurs affres aux suppliciés, j'ai ri en entendant hurler et supplier mes victimes. C'était en temps de guerre, moi j'étais une bête. J'aimais ça tuer, répandre sang, désespoir, excrément. J'étais soldat dans une armée royale dans des temps où les Droit de l'Homme n'existaient pas encore, ivre de gains, assoiffé de guerre, je voulais m'amuser, m'enrichir, vivre. Il y avait de l'or a gagner lors de ces expéditions martiales, vous comprenez... J'avais le droit de tout faire alors j'en ai profité. J'étais le plus fort, le plus lâche, le plus atroce. Je ne vivais que pour le plaisir, que pour moi-même, que pour les biens matériels, n'hésitant pas à mentir, trahir, tromper, incendier, violer, étriper, tourmenter le premier venu afin obtenir l'argent, les femmes, la gloire, les vins. J'ai fait énormément souffrir les gens, surtout les enfants car c'était encore plus facile, plus amusant de m'attaquer à eux. J'ai fait cela en temps de guerre comme en temps de paix. J'étais ce qu'on appelle un abominable, un monstre, un démon. Le pire de tous les hommes qui ait jamais vécu sur terre.

- Vous n'aviez donc aucune pitié ?

- Aucune. Seuls comptaient mes profits personnels.

- Aviez-vous une femme, des enfants ?

- J'avais une femme et des enfants, oui.

- Et cela ne vous dérangeait pas de vous attaquer à des femmes et à des enfants qui auraient pu être les vôtres ?

- Ceux que j'ai mis à mort dans d'abominables souffrances n'étaient ni ma femme ni mes enfants. Pourquoi aurais-je eu pitié d'eux ?

- Comment un tel homme put-il vivre dans de telles immondices, sans aucune morale, insensible aux souffrances d'autrui, animé de desseins aussi vils ?

- Si je n'avais pas de morale, c'est parce que Dieu ne m'en a jamais donné. C'est de sa faute ! Moi je ne réfléchissais pas : l'or me rendait fou. Pourquoi Dieu a-t-il mis de l'or sur la terre ? C'est bien pour nous faire perdre la tête, non ? C'est Dieu le responsable de mes malheurs, maintenant que je suis en enfer ! Sur terre j'étais capable de tout pour obtenir de l'or. Je suis allé jusqu'au bout de mes désirs. Je suis devenu riche. J'ai joui de la vie, j'étais saoul tous les jours du matin au soir, m'adonnant à tous les excès sans le moindre scrupule ni retenue. Je vivais dans une époque barbare où l'idée des Droits de l'Homme était une totale hérésie. Que me reproche-t-on ? Je ne suis pas responsable de ce que j'ai fait. C'est la faute à mon époque, la faute à Dieu, la faute aux autres.

- Certes mais d'autres hommes qui vivaient à votre époque dans le même contexte de barbarie ambiante ne s'adonnaient point au crime pour autant... Certes les Droit de l'Homme n'existaient pas, cela empêchait-il aux hommes de faire preuve d'humanité ?Vous aviez bien des exemples de douceur autour de vous. Vous aviez la notion du bien et du mal. Pourquoi n'avoir pas fait le choix du bien ?

- Parce que le mal, ça rapportait plus d'or que le bien, parce que les autres, ce n'était pas moi. Moi je vivais pour moi, pas pour les autres. Quand j'embrochais un enfant, que j'ouvrais le ventre d'une femme enceinte, que je rompais les membres d'un homme, moi je ne ressentais pas de douleur et en plus cela me faisait vraiment rire. Alors pourquoi me serais-je privé du plaisir de voir souffrir les autres ? Je n'avais aucune raison de ne pas faire souffrir et tuer les autres. Au contraire j'avais toutes les raisons de le faire puisque cela me distrayait beaucoup et me rapportait des biens matériels, en temps de guerre comme en temps de paix. J'ai toujours aimé faire mal aux autres, voler, mentir, m'enivrer, me bagarrer, manger, violer, m'enrichir. Ma vie était belle ainsi.

- Et si c'était à refaire ?

- Si c'était à refaire je recommencerais car je préfère être sur terre en train de m'enrichir et m'amuser à supplicier et voir agoniser des enfants plutôt qu'être ici à croupir dans les flammes où je ne m'amuse pas du tout !

- Vous êtes à ce point mauvais, incorrigible, irrécupérable ? Je commence à comprendre le bien-fondé de votre présence ici ! Ne souhaitez-vous donc pas vous repentir et sortir de ces lieux, commencer à devenir humain ?

- Me repentir de quoi ? De mes plaisirs terrestres ? Au contraire, j'aimerais bien recommencer moi ! Je n'ai qu'un désir, qu'un seul : partir d'ici et me retrouver comme par le passé à jouir de la vie. Vous croyez que j'aime ça être en enfer ? Qu'est-ce que ça me rapporte d'être ici ? Ici je suis malheureux, sur terre j'étais heureux. Au moins dans le monde matériel où je suis né j'avais de l'or, des femmes, des victimes, plein de plaisirs.

- Mais alors pour vous c'est quoi la vie ?

- La vie pour moi, c'est MOI. Moi, c'est tout ce qui compte. C'est moi qui vit, qui me sens vivre. Les autres, ce n'est pas moi. Les autres n'existent pas pour moi. Je ne suis pas les autres, je suis moi. De toute façon en enfer ce n'est pas la vie. Ici ce n'est pas la vie non, ici c'est la souffrance car enfin l'enfer, l'enfer c'est également MOI.

C'est sur ces mots à la fois pleins de sens et de dérision que je pris congé de l'hôte de la géhenne, n'omettant pas toutefois de lui souhaiter ardemment d'accéder à la rédemption un jour. Ainsi après cette interview exceptionnelle du plus mauvais des hommes ayant vécu sur terre, dans un interminable soupir de lassitude ce dernier était reparti dans ses fonds remplis de ténèbres. Que ces mots vous soient ici rapportés fidèlement et qu'ils vous fassent réfléchir sur vos actions, vous les ignobles individus qui vivez sans aucune morale et agissez en votre nom et en votre nom seul.

736 - Interview d'un damné

Afin d'édifier les immoraux, assassins et autres odieux personnages se vautrant dans le vice, le Ciel m'a chargé d'une mission peu banale.

On m'a, en effet, présenté le pire des hommes qui vécut sur terre afin de le questionner, sorti du fin fond de l'enfer pour l'occasion. Ce n'était pas Hitler ni Gensin-Khan non, juste un anonyme, un homme du commun, simple, sans histoire si l'on peut dire... Un homme plein d'ordures qui toute sa vie s'adonna au crime, se rendant coupable d'horreurs, d'indignités, de bêtise et de bassesse. Le pire des hommes, disions-nous. Cette étrange affaire s'est passée lors d'un songe qui fut profond et troublant. Mais allons à l'essentiel sans plus tarder. Interview d'outre-flammes.

- Bonjour, parlez-moi un peu de vous. Qui êtes-vous, que faites-vous dans la géhenne ?

- Bonjour. Je m'appelle... En fait je n'ai plus de nom, je suis un damné. On me reproche mes actions. Il paraît que je suis le plus mauvais de tous les hommes ayant vécu sur terre. Je suis d'ailleurs resté fort longtemps sur terre où j'ai pu accumuler mes méfaits.

- Et quels sont ces méfaits qui vous valent d'être exclus des hauteurs paradisiaques ?

- J'ai tué, égorgé, éventré, brûlé, mis au supplice hommes, femmes, enfants. Je me suis amusé à mettre à mort mes semblables par les moyens les plus ignobles qui soient. Par milliers j'ai vu se tordre dans des souffrances inimaginables des enfants, des vieillards, des femmes. J'ai prolongé par tous les moyens leurs affres aux suppliciés, j'ai ri en entendant hurler et supplier mes victimes. C'était en temps de guerre, moi j'étais une bête. J'aimais ça tuer, répandre sang, désespoir, excrément. J'étais soldat dans une armée royale dans des temps où les Droit de l'Homme n'existaient pas encore, ivre de gains, assoiffé de guerre, je voulais m'amuser, m'enrichir, vivre. Il y avait de l'or a gagner lors de ces expéditions martiales, vous comprenez... J'avais le droit de tout faire alors j'en ai profité. J'étais le plus fort, le plus lâche, le plus atroce. Je ne vivais que pour le plaisir, que pour moi-même, que pour les biens matériels, n'hésitant pas à mentir, trahir, tromper, incendier, violer, étriper, tourmenter le premier venu afin obtenir l'argent, les femmes, la gloire, les vins. J'ai fait énormément souffrir les gens, surtout les enfants car c'était encore plus facile, plus amusant de m'attaquer à eux. J'ai fait cela en temps de guerre comme en temps de paix. J'étais ce qu'on appelle un abominable, un monstre, un démon. Le pire de tous les hommes qui ait jamais vécu sur terre.

- Vous n'aviez donc aucune pitié ?

- Aucune. Seuls comptaient mes profits personnels.

- Aviez-vous une femme, des enfants ?

- J'avais une femme et des enfants, oui.

- Et cela ne vous dérangeait pas de vous attaquer à des femmes et à des enfants qui auraient pu être les vôtres ?

- Ceux que j'ai mis à mort dans d'abominables souffrances n'étaient ni ma femme ni mes enfants. Pourquoi aurais-je eu pitié d'eux ?

- Comment un tel homme put-il vivre dans de telles immondices, sans aucune morale, insensible aux souffrances d'autrui, animé de desseins aussi vils ?

- Si je n'avais pas de morale, c'est parce que Dieu ne m'en a jamais donné. C'est de sa faute ! Moi je ne réfléchissais pas : l'or me rendait fou. Pourquoi Dieu a-t-il mis de l'or sur la terre ? C'est bien pour nous faire perdre la tête, non ? C'est Dieu le responsable de mes malheurs, maintenant que je suis en enfer ! Sur terre j'étais capable de tout pour obtenir de l'or. Je suis allé jusqu'au bout de mes désirs. Je suis devenu riche. J'ai joui de la vie, j'étais saoul tous les jours du matin au soir, m'adonnant à tous les excès sans le moindre scrupule ni retenue. Je vivais dans une époque barbare où l'idée des Droits de l'Homme était une totale hérésie. Que me reproche-t-on ? Je ne suis pas responsable de ce que j'ai fait. C'est la faute à mon époque, la faute à Dieu, la faute aux autres.

- Certes mais d'autres hommes qui vivaient à votre époque dans le même contexte de barbarie ambiante ne s'adonnaient point au crime pour autant... Certes les Droit de l'Homme n'existaient pas, cela empêchait-il aux hommes de faire preuve d'humanité ?Vous aviez bien des exemples de douceur autour de vous. Vous aviez la notion du bien et du mal. Pourquoi n'avoir pas fait le choix du bien ?

- Parce que le mal, ça rapportait plus d'or que le bien, parce que les autres, ce n'était pas moi. Moi je vivais pour moi, pas pour les autres. Quand j'embrochais un enfant, que j'ouvrais le ventre d'une femme enceinte, que je rompais les membres d'un homme, moi je ne ressentais pas de douleur et en plus cela me faisait vraiment rire. Alors pourquoi me serais-je privé du plaisir de voir souffrir les autres ? Je n'avais aucune raison de ne pas faire souffrir et tuer les autres. Au contraire j'avais toutes les raisons de le faire puisque cela me distrayait beaucoup et me rapportait des biens matériels, en temps de guerre comme en temps de paix. J'ai toujours aimé faire mal aux autres, voler, mentir, m'enivrer, me bagarrer, manger, violer, m'enrichir. Ma vie était belle ainsi.

- Et si c'était à refaire ?

- Si c'était à refaire je recommencerais car je préfère être sur terre en train de m'enrichir et m'amuser à supplicier et voir agoniser des enfants plutôt qu'être ici à croupir dans les flammes où je ne m'amuse pas du tout !

- Vous êtes à ce point mauvais, incorrigible, irrécupérable ? Je commence à comprendre le bien-fondé de votre présence ici ! Ne souhaitez-vous donc pas vous repentir et sortir de ces lieux, commencer à devenir humain ?

- Me repentir de quoi ? De mes plaisirs terrestres ? Au contraire, j'aimerais bien recommencer moi ! Je n'ai qu'un désir, qu'un seul : partir d'ici et me retrouver comme par le passé à jouir de la vie. Vous croyez que j'aime ça être en enfer ? Qu'est-ce que ça me rapporte d'être ici ? Ici je suis malheureux, sur terre j'étais heureux. Au moins dans le monde matériel où je suis né j'avais de l'or, des femmes, des victimes, plein de plaisirs.

- Mais alors pour vous c'est quoi la vie ?

- La vie pour moi, c'est MOI. Moi, c'est tout ce qui compte. C'est moi qui vit, qui me sens vivre. Les autres, ce n'est pas moi. Les autres n'existent pas pour moi. Je ne suis pas les autres, je suis moi. De toute façon en enfer ce n'est pas la vie. Ici ce n'est pas la vie non, ici c'est la souffrance car enfin l'enfer, l'enfer c'est également MOI.

C'est sur ces mots à la fois pleins de sens et de dérision que je pris congé de l'hôte de la géhenne, n'omettant pas toutefois de lui souhaiter ardemment d'accéder à la rédemption un jour. Ainsi après cette interview exceptionnelle du plus mauvais des hommes ayant vécu sur terre, dans un interminable soupir de lassitude ce dernier était reparti dans ses fonds remplis de ténèbres. Que ces mots vous soient ici rapportés fidèlement et qu'ils vous fassent réfléchir sur vos actions, vous les ignobles individus qui vivez sans aucune morale et agissez en votre nom et en votre nom seul.

734 - Les feux interdits

A l'époque je venais d'entrer au séminaire : longue était ma soutane, brève ma vue.

Mais bientôt troublé par la beauté d'un éphèbe de mon âge, je dus admettre l'inavouable évidence. Ma nature chavira : des flammes inédites s'éveillèrent dans ma chair, des séductions folles incendièrent mon âme. A l'inexpérience, l'ignorance, la mollesse de ma pieuse condition succéda une ivresse infernale. Mon coeur candide en proie à ces passions sulfureuses se mit à battre -pour la première fois de ma vie-, et de l'attente de voir se réaliser les abstraites et lénifiantes promesses faites par un clergé parfaitement dogmatique, promesses certes honorables mais qui me laissaient insensible, je passai aux tourments délicieux d'une réalité magistrale, immédiate, saisi par de plus vifs, plus ardents frémissements.

Ces tremblements me firent pressentir les véritables sommets de l'existence, loin de mes studieux cours de théologie. L'Amour, le vrai, le tangible, le secret, l'impérieux, le brûlant, le honteux, le beau, le mystérieux, je le vivais dans ma chair, au fond de mon coeur, jusque dans mes songes, à chaque seconde du jour, le dédiant même à tous les astres de la nuit.

Aux antipodes de mes missels.

Je ne reniai point les hauteurs célestes pour autant, bien au contraire. Enchaîné à une cause aussi éclatante, je ne pouvais que louer l'Auteur de ces affres exquises. Auparavant la sagesse du livre saint, même avec ses ternes agréments, suffisait à me faire désirer porter la robe noire. Mais depuis que l'Amour était entré dans ma vie, depuis qu'à travers cette pédéraste alliance des corps et des âmes je venais de faire l'expérience divine, des ailes claires semblaient percer l'habit sombre que je convoitais tant. Je souhaitai plus que jamais endosser la bure sévère du prêtre, signe de mon appartenance à l'Eglise de l'Amour. Ce cruel paradoxe de l'amour constitué à travers cette tendresse sodomite que j'étais en train de vivre, n'est-ce pas précisément le grand paradoxe de Dieu ?

J'acceptais mon inversion sexuelle non comme une épreuve mais comme une bénédiction car c'est grâce à cette liaison que l'on dit éhontée qu'au séminaire l'excitation spirituelle la plus pure s'empara de mon être.

Gardant secret toute ma vie cet amour d'inverti, je fis un excellent prêtre que Dieu s'apprête à recevoir, maintenant que j'approche du grand Sommeil.

735 - Dieu n'est pas bête du tout !

Dieu est un type bien, un être contradictoire mais très créatif possédant une personnalité tout de même assez complexe. Étonnamment doué pour les arts, la physique, le 100 mètres en natation, la mécanique automobile, il est imbattable aux échecs, incollable en Histoire.

C'est un poète qui a la bosse des maths.

Pas si sot, Dieu a choisi de se cacher pour mieux asseoir sa puissance. Cet animal est particulièrement susceptible : si on veut être dans ses faveurs il y a intérêt à croire à son entreprise multinationale. J'ai bien essayé de le mettre à l'épreuve, mais il est plus malin que l'on croit. Ainsi un jour au casino, alors que je venais de mettre mes derniers jetons dans une machine à sous, je me suis mis à le prier très fort : "si tu existes fais cracher le pactole à cette foutue machine qui m'a bouffé tous mes jetons, et là je croirai en toi, promis-juré !" Retenant mon souffle je mis mes derniers jetons, actionnai la manette, yeux fermés, doigts croisés... "Dieu si tu existes, fais que les rouleaux s'alignent sur les bons numéros " me répétai-je...

Les rouleaux n'en finissaient pas de tourner dans des cliquetis hystériques... Enfin ils s'immobilisèrent. Fébrile, j'ouvris les yeux.

Des chiffres apparurent, éclatants de promesses : je venais de décrocher le pactole !

Mais après une brève réflexion je me dis qu'en fait dans cet enfer du jeu, tirant les ficelles depuis les abîmes, c'est le diable qui venait de se manifester à moi, ce prince du mensonge et du hasard !

C'est là que je dis que Dieu est une personnalité complexe, un être contradictoire, un sacré bougre de renard : la preuve que Dieu venait de me donner qu'il était bien derrière cette trouble affaire tout en ne l'étant pas, donc qu'il existait, était que je venais de gagner le pactole au casino. Ma prière avait été exaucée, bien sûr mais par qui ?

"Si le démon du jeu existe, c'est que Dieu l'a créé" pensai-je, perplexe.

Je fis don de mes gains à un pauvre diable qui tendait la sébile au sortir de l'établissement impie et ne remis plus jamais les pieds au casino.

Ainsi Dieu m’avait prouvé son existence en me dégoûtant des casinos. En creux il s'était manifesté : en me faisant gagner puis perdre aussitôt mes gains.

Il est fort Dieu, non ?

734 - Les feux interdits

A l'époque je venais d'entrer au séminaire : longue était ma soutane, brève ma vue.

Mais bientôt troublé par la beauté d'un éphèbe de mon âge, je dus admettre l'inavouable évidence. Ma nature chavira : des flammes inédites s'éveillèrent dans ma chair, des séductions folles incendièrent mon âme. A l'inexpérience, l'ignorance, la mollesse de ma pieuse condition succéda une ivresse infernale. Mon coeur candide en proie à ces passions sulfureuses se mit à battre -pour la première fois de ma vie-, et de l'attente de voir se réaliser les abstraites et lénifiantes promesses faites par un clergé parfaitement dogmatique, promesses certes honorables mais qui me laissaient insensible, je passai aux tourments délicieux d'une réalité magistrale, immédiate, saisi par de plus vifs, plus ardents frémissements.

Ces tremblements me firent pressentir les véritables sommets de l'existence, loin de mes studieux cours de théologie. L'Amour, le vrai, le tangible, le secret, l'impérieux, le brûlant, le honteux, le beau, le mystérieux, je le vivais dans ma chair, au fond de mon coeur, jusque dans mes songes, à chaque seconde du jour, le dédiant même à tous les astres de la nuit.

Aux antipodes de mes missels.

Je ne reniai point les hauteurs célestes pour autant, bien au contraire. Enchaîné à une cause aussi éclatante, je ne pouvais que louer l'Auteur de ces affres exquises. Auparavant la sagesse du livre saint, même avec ses ternes agréments, suffisait à me faire désirer porter la robe noire. Mais depuis que l'Amour était entré dans ma vie, depuis qu'à travers cette pédéraste alliance des corps et des âmes je venais de faire l'expérience divine, des ailes claires semblaient percer l'habit sombre que je convoitais tant. Je souhaitai plus que jamais endosser la bure sévère du prêtre, signe de mon appartenance à l'Eglise de l'Amour. Ce cruel paradoxe de l'amour constitué à travers cette tendresse sodomite que j'étais en train de vivre, n'est-ce pas précisément le grand paradoxe de Dieu ?

J'acceptais mon inversion sexuelle non comme une épreuve mais comme une bénédiction car c'est grâce à cette liaison que l'on dit éhontée qu'au séminaire l'excitation spirituelle la plus pure s'empara de mon être.

Gardant secret toute ma vie cet amour d'inverti, je fis un excellent prêtre que Dieu s'apprête à recevoir, maintenant que j'approche du grand Sommeil.

735 - Dieu n'est pas bête du tout !

Dieu est un type bien, un être contradictoire mais très créatif possédant une personnalité tout de même assez complexe. Étonnamment doué pour les arts, la physique, le 100 mètres en natation, la mécanique automobile, il est imbattable aux échecs, incollable en Histoire.

C'est un poète qui a la bosse des maths.

Pas si sot, Dieu a choisi de se cacher pour mieux asseoir sa puissance. Cet animal est particulièrement susceptible : si on veut être dans ses faveurs il y a intérêt à croire à son entreprise multinationale. J'ai bien essayé de le mettre à l'épreuve, mais il est plus malin que l'on croit. Ainsi un jour au casino, alors que je venais de mettre mes derniers jetons dans une machine à sous, je me suis mis à le prier très fort : "si tu existes fais cracher le pactole à cette foutue machine qui m'a bouffé tous mes jetons, et là je croirai en toi, promis-juré !" Retenant mon souffle je mis mes derniers jetons, actionnai la manette, yeux fermés, doigts croisés... "Dieu si tu existes, fais que les rouleaux s'alignent sur les bons numéros " me répétai-je...

Les rouleaux n'en finissaient pas de tourner dans des cliquetis hystériques... Enfin ils s'immobilisèrent. Fébrile, j'ouvris les yeux.

Des chiffres apparurent, éclatants de promesses : je venais de décrocher le pactole !

Mais après une brève réflexion je me dis qu'en fait dans cet enfer du jeu, tirant les ficelles depuis les abîmes, c'est le diable qui venait de se manifester à moi, ce prince du mensonge et du hasard !

C'est là que je dis que Dieu est une personnalité complexe, un être contradictoire, un sacré bougre de renard : la preuve que Dieu venait de me donner qu'il était bien derrière cette trouble affaire tout en ne l'étant pas, donc qu'il existait, était que je venais de gagner le pactole au casino. Ma prière avait été exaucée, bien sûr mais par qui ?

"Si le démon du jeu existe, c'est que Dieu l'a créé" pensai-je, perplexe.

Je fis don de mes gains à un pauvre diable qui tendait la sébile au sortir de l'établissement impie et ne remis plus jamais les pieds au casino.

Ainsi Dieu m’avait prouvé son existence en me dégoûtant des casinos. En creux il s'était manifesté : en me faisant gagner puis perdre aussitôt mes gains.

Il est fort Dieu, non ?

733 - La pierre pulvérisée

Bien avant l'ère chrétienne les menhirs, les arbres et même les étoiles à travers d'abstraites constellations en formes d'animaux fabuleux remplaçaient nos églises. La croyance était dans l'air, l'autel était déjà en germe (et même plus élaboré qu'on ne le croit) dans l'oeil du berger, de l'analphabète, du cueilleur de baies sauvages qui s'interrogeaient sur les nuages, la lune, la tombe où gisaient leurs défunts. La pierre était habitée par des fées, des lutins animaient l'eau vive. Il y a eu des mystiques depuis la nuit des temps. Leur vue télescopique se manifestait sous d'autres formes que celles de notre ère. De même, des Hugo ont existé avant l'écriture. Ils n'écrivaient pas mais n'en possédaient pas moins des mondes intérieurs riches qui s'extériorisaient par d'autres moyens que l'écriture : oraux, picturaux, oniriques par exemples. Le fait que la plume et l'ordinateur étaient inconnus aux temps anciens n'a jamais rien ôté aux potentialités de l'esprit humain. Mais surtout, le mysticisme n'est nullement lié à la religion catholique dogmatique officielle. Le mysticisme est une sensibilité de la conscience éveillée aux réalités supérieures relatives à l'esprit et affranchie de toute chaîne dogmatique aliénante, une réceptivité aiguë de cette conscience au monde invisible et lumineux où évolue, progresse, se perfectionne l'être.

Les vrais mystiques se passent des églises, des dogmes religieux, des signes sacrés : la nature pour eux surpasse en beauté et vérité toutes les cathédrales qui ne sont que de pâles copies des oeuvres naturelles.

Cela dit, les églises, les autels, les rites pieux sont la syntaxe nécessaire au "discours démocratique et populaire" de la Vie. Sans cette structure grammaticale basique, qui est en fait une organisation de l'esprit comme les mathématiques sont une organisation du monde abstrait des chiffres, l'oeuvre du grand Architecte serait incompréhensible, inintelligible à l'homme de la rue. Les rites religieux, les églises, les chapelets ont leur utilité : ils permettent d'initier les âmes grossières aux richesses impalpables de l'esprit.

La lentille qui nous révèle l'existence des galaxies lointaines est tout humblement contenue dans une poignée de sable, à l'état brut. A travers ce sable brut le mystique voit directement le cosmos. Le profane quant à lui, pour percevoir la lumière des corps célestes invisibles à l'oeil nu aura besoin de faire fondre la silice contenue dans ce sable, puis patiemment la polir avant de la monter sur un tube télescopique. Grâce à sa vue intuitive extra-lucide le mystique fait l'économie de la fonte, du polissage, du montage de la lentille : pour voir les beautés de l'Univers il se contente d'une simple poignée de sable. Pour lui le mystère commence sous ses pieds, dans les grains aréneux.

A ses yeux une particule de poussière contient assez de miracles pour qu'il croie au reste de l'Univers et en perçoive les secrets éclats. La cathédrale, le missel, l'église sont le télescope du profane.

Seuls les êtres très évolués tels les mystiques peuvent se passer de ces intermédiaires palpables que constituent le mobilier sacré, les messes, l'organisation religieuse. A travers l'oiseau, le caillou, l'asticot, l'astre, les mystiques voient l'infini. Une molécule d'eau, un grain se sable, une mouche suffisent à l'esprit éveillé pour s'émerveiller et soupçonner le Ciel d'être l'auteur de ces prodiges que nous foulons du pied. Nul besoin au bel esprit de lui construire des édifices vertigineux. Il comprend vite, sans détour ni artifice.

Le peuple quant à lui, pour accéder aux hauteurs invisibles a besoin de diriger l'oeil vers la pierre sculptée, de caresser des missels, d'entendre des contes de fée religieux, de poser le genou sur le marbre. Cela est compréhensible, légitime, nécessaire. Tout comme la pyramide, la constellation ou le menhir, la cathédrale n'est que la forme. L'essentiel est ailleurs. Mais la forme est nécessaire pour la plus grande majorité des hommes. La pierre est secondaire certes, cependant elle est utile pour soutenir l'Esprit et le rendre visible afin qu'il se manifeste au vulgaire sous des aspects pompeux, spectaculaires plutôt qu'à travers l'évidence des miracles quotidiens qui l'entoure (qui entoure le vulgaire, je veux dire le peuple). Un brin d'herbe, une poussière, un chat, une étoile sont des réalités trop connues, trop quotidiennes, trop proches pour qu'elles puissent encore émerveiller l'homme du commun qui trouvera tout cela bien banal.

Il faut éblouir les abrutis pour les sensibiliser aux causes supérieures. Les églises sont faites pour cela, précisément.

732 - Pantin public

A propos de la chanteuse Britney Spears, voici un exemple de ce qu'est l'ineptie à l'état pur.

Cette femme d'une vulgarité inouïe à la solde de marchands de produits de discothèques à destination d'abrutis hormonés est une caricature de petite volaille nerveuse débitrice de musique à usage "commercial-chiottique" et de chorégraphie "gallinacétique".

Ce qu'elle chante est laid, insipide, affligeant, vide, creux, indigent. Aux antipodes du bon goût, de la mesure, des règles les plus élémentaires de ce que devrait être la musique.

Bien entendu, tout le monde est d'accord avec moi là-dessus. J'enfonce une porte ouverte ici. Alors pourquoi tant de degénérés indécrottables achètent encore ses disques, donnent leur argent chèrement gagné pour aller voir bouger sur scène son cul infiniment insignifiant de "dindonnette emplumée" élevée en batterie ?

Il faut que les foules soient complètement atteintes d'authentique crétinerie, écervelées, manipulées jusqu'à la moelle épinière par les marchands de disques pour aller écouter une putain de telle envergure qui chante des inepties que je crois inégalées, à ma connaissance...

Cette poulette yankee imberbe, piercée, "scalpelisée", reformatée incarne la déchéance de la jeunesse actuelle et même de certains adultes immatures. Une face chargée d'artifices douteux, un air d'une vulgarité extrême, une toilette à vomir, des moeurs béotiennes parfaitement insupportables.

Britney Spears est une offense même à la femme, la vraie. Une offense aux artistes aussi, aux vrais.

Cette poupée de latex est la honte de l'Occident, l'antithèse de la classe, un vivant outrage à la féminité, le symbole de la nullité féminine. Après cela, allez vous étonner que des femmes de fer fondent des mouvements féministes ultra radicaux...

Je ne considère pas aussi sévèrement les individus pris à part, je m'en prends à l'état d'esprit de l'ensemble des personnes complices de l'abrutissement ambiant (une certaine catégorie de l'humanité : en général la populace, le tout-venant, le garagiste du coin, le téléspectateur de TF1, le petit esprit qui part en vacances de ski en hiver, bref le français moyen, le consommateur de base) victimes d'un affaiblissement temporaire -ou permanent- du ciboulot. Je raille ceux qui par leur conduite, leurs choix, leurs goûts infâmes, leur paresse intellectuelle, leur manque de discernement abaissent le niveau musical en cautionnant ce genre de chanteuse fabriquée sur mesure par les gros maquereaux à la tête de certaines maisons de disques, sûr que je suis de mon bon droit, de la supériorité de ma sensibilité musicale.

Ce genre de chanteuse yankee interchangeable m'est particulièrement insupportable. Quand je vois que des internautes publient sur DAILYMOTION les clips ineptes de cette créature triviale et sans talent, j'ai envie de leur dire ce que j'en pense, ce que je fais d'ailleurs ouvertement. Ces pauvres gens ne s'interdisent pas d'étaler publiquement leur indigence musicale sur DAILYMOTION, je ne vais pas me gêner pour leur dire ce que je pense de leur Bretney Spears, DAILYMOTION est fait pour cela précisément.

S'ils ne veulent prendre aucun risque de recevoir mes railleries sur leur espace personnel, ils ont la possibilité de ne pas poster les clips vidéos de cette putain américaine qui nous braille des nullités musicales jusque dans nos ascenceurs, nos kermesses, nos magasins de cabinets d'aisance.

Les abrutis sont partout, pullulent dans notre pays, sont présents sur les mers, dans les terres lointaines, envahissent tous les domaines de l'existence, allant jusqu'à piétiner les plates-bandes des beaux esprits de mon espèce. Les abrutis idolâtrent la nullité, l'ineptie, l'insignifiance, allant jusqu'à payer pour se gaver d'âneries. Ne méritent-ils pas de bons coups de pieds au cul izarriens ?

A ceux que ce discours déplairait, qu'ils sachent qu'il n'est nullement question de faire preuve de modestie ici mais de LUCIDITE. Je prétends que sur ce point les autres (ceux qui payent pour écouter brailler une imbécile "dindée" dans un micro) ont tort et que moi j'ai raison. Cela ne se discute pas, cette affaire subjective n'atteint pas la populace. Le Beau regarde les belles gens de mon espèce, je me dois de défendre la beauté, de dénoncer la vulgarité. Un bel esprit comme moi ne peut qu'avoir raison sur cette question essentielle et la populace tort puisque par nature, par réflexe, par infirmité de l'âme elle fait le choix de la laideur, de la vulgarité, de la bêtise. La preuve chez les disquaires, sur le NET, dans la rue.

Le Beau est constitutif du bel esprit qui raille, critique, toise, professe, pérore doctement, tandis que la laideur, la bassesse, la vulgarité caractérisent l'homme de la rue, l'automobiliste moyen, l'adepte de football, le pousseur de caddie, le payeur de place de parking, le possesseur de tondeuse à gazon, le propriétaire de maison Phénix, l'acheteur de CD de Britney Spears.

733 - La pierre pulvérisée

Bien avant l'ère chrétienne les menhirs, les arbres et même les étoiles à travers d'abstraites constellations en formes d'animaux fabuleux remplaçaient nos églises. La croyance était dans l'air, l'autel était déjà en germe (et même plus élaboré qu'on ne le croit) dans l'oeil du berger, de l'analphabète, du cueilleur de baies sauvages qui s'interrogeaient sur les nuages, la lune, la tombe où gisaient leurs défunts. La pierre était habitée par des fées, des lutins animaient l'eau vive. Il y a eu des mystiques depuis la nuit des temps. Leur vue télescopique se manifestait sous d'autres formes que celles de notre ère. De même, des Hugo ont existé avant l'écriture. Ils n'écrivaient pas mais n'en possédaient pas moins des mondes intérieurs riches qui s'extériorisaient par d'autres moyens que l'écriture : oraux, picturaux, oniriques par exemples. Le fait que la plume et l'ordinateur étaient inconnus aux temps anciens n'a jamais rien ôté aux potentialités de l'esprit humain. Mais surtout, le mysticisme n'est nullement lié à la religion catholique dogmatique officielle. Le mysticisme est une sensibilité de la conscience éveillée aux réalités supérieures relatives à l'esprit et affranchie de toute chaîne dogmatique aliénante, une réceptivité aiguë de cette conscience au monde invisible et lumineux où évolue, progresse, se perfectionne l'être.

Les vrais mystiques se passent des églises, des dogmes religieux, des signes sacrés : la nature pour eux surpasse en beauté et vérité toutes les cathédrales qui ne sont que de pâles copies des oeuvres naturelles.

Cela dit, les églises, les autels, les rites pieux sont la syntaxe nécessaire au "discours démocratique et populaire" de la Vie. Sans cette structure grammaticale basique, qui est en fait une organisation de l'esprit comme les mathématiques sont une organisation du monde abstrait des chiffres, l'oeuvre du grand Architecte serait incompréhensible, inintelligible à l'homme de la rue. Les rites religieux, les églises, les chapelets ont leur utilité : ils permettent d'initier les âmes grossières aux richesses impalpables de l'esprit.

La lentille qui nous révèle l'existence des galaxies lointaines est tout humblement contenue dans une poignée de sable, à l'état brut. A travers ce sable brut le mystique voit directement le cosmos. Le profane quant à lui, pour percevoir la lumière des corps célestes invisibles à l'oeil nu aura besoin de faire fondre la silice contenue dans ce sable, puis patiemment la polir avant de la monter sur un tube télescopique. Grâce à sa vue intuitive extra-lucide le mystique fait l'économie de la fonte, du polissage, du montage de la lentille : pour voir les beautés de l'Univers il se contente d'une simple poignée de sable. Pour lui le mystère commence sous ses pieds, dans les grains aréneux.

A ses yeux une particule de poussière contient assez de miracles pour qu'il croie au reste de l'Univers et en perçoive les secrets éclats. La cathédrale, le missel, l'église sont le télescope du profane.

Seuls les êtres très évolués tels les mystiques peuvent se passer de ces intermédiaires palpables que constituent le mobilier sacré, les messes, l'organisation religieuse. A travers l'oiseau, le caillou, l'asticot, l'astre, les mystiques voient l'infini. Une molécule d'eau, un grain se sable, une mouche suffisent à l'esprit éveillé pour s'émerveiller et soupçonner le Ciel d'être l'auteur de ces prodiges que nous foulons du pied. Nul besoin au bel esprit de lui construire des édifices vertigineux. Il comprend vite, sans détour ni artifice.

Le peuple quant à lui, pour accéder aux hauteurs invisibles a besoin de diriger l'oeil vers la pierre sculptée, de caresser des missels, d'entendre des contes de fée religieux, de poser le genou sur le marbre. Cela est compréhensible, légitime, nécessaire. Tout comme la pyramide, la constellation ou le menhir, la cathédrale n'est que la forme. L'essentiel est ailleurs. Mais la forme est nécessaire pour la plus grande majorité des hommes. La pierre est secondaire certes, cependant elle est utile pour soutenir l'Esprit et le rendre visible afin qu'il se manifeste au vulgaire sous des aspects pompeux, spectaculaires plutôt qu'à travers l'évidence des miracles quotidiens qui l'entoure (qui entoure le vulgaire, je veux dire le peuple). Un brin d'herbe, une poussière, un chat, une étoile sont des réalités trop connues, trop quotidiennes, trop proches pour qu'elles puissent encore émerveiller l'homme du commun qui trouvera tout cela bien banal.

Il faut éblouir les abrutis pour les sensibiliser aux causes supérieures. Les églises sont faites pour cela, précisément.

732 - Pantin public

A propos de la chanteuse Britney Spears, voici un exemple de ce qu'est l'ineptie à l'état pur.

Cette femme d'une vulgarité inouïe à la solde de marchands de produits de discothèques à destination d'abrutis hormonés est une caricature de petite volaille nerveuse débitrice de musique à usage "commercial-chiottique" et de chorégraphie "gallinacétique".

Ce qu'elle chante est laid, insipide, affligeant, vide, creux, indigent. Aux antipodes du bon goût, de la mesure, des règles les plus élémentaires de ce que devrait être la musique.

Bien entendu, tout le monde est d'accord avec moi là-dessus. J'enfonce une porte ouverte ici. Alors pourquoi tant de degénérés indécrottables achètent encore ses disques, donnent leur argent chèrement gagné pour aller voir bouger sur scène son cul infiniment insignifiant de "dindonnette emplumée" élevée en batterie ?

Il faut que les foules soient complètement atteintes d'authentique crétinerie, écervelées, manipulées jusqu'à la moelle épinière par les marchands de disques pour aller écouter une putain de telle envergure qui chante des inepties que je crois inégalées, à ma connaissance...

Cette poulette yankee imberbe, piercée, "scalpelisée", reformatée incarne la déchéance de la jeunesse actuelle et même de certains adultes immatures. Une face chargée d'artifices douteux, un air d'une vulgarité extrême, une toilette à vomir, des moeurs béotiennes parfaitement insupportables.

Britney Spears est une offense même à la femme, la vraie. Une offense aux artistes aussi, aux vrais.

Cette poupée de latex est la honte de l'Occident, l'antithèse de la classe, un vivant outrage à la féminité, le symbole de la nullité féminine. Après cela, allez vous étonner que des femmes de fer fondent des mouvements féministes ultra radicaux...

Je ne considère pas aussi sévèrement les individus pris à part, je m'en prends à l'état d'esprit de l'ensemble des personnes complices de l'abrutissement ambiant (une certaine catégorie de l'humanité : en général la populace, le tout-venant, le garagiste du coin, le téléspectateur de TF1, le petit esprit qui part en vacances de ski en hiver, bref le français moyen, le consommateur de base) victimes d'un affaiblissement temporaire -ou permanent- du ciboulot. Je raille ceux qui par leur conduite, leurs choix, leurs goûts infâmes, leur paresse intellectuelle, leur manque de discernement abaissent le niveau musical en cautionnant ce genre de chanteuse fabriquée sur mesure par les gros maquereaux à la tête de certaines maisons de disques, sûr que je suis de mon bon droit, de la supériorité de ma sensibilité musicale.

Ce genre de chanteuse yankee interchangeable m'est particulièrement insupportable. Quand je vois que des internautes publient sur DAILYMOTION les clips ineptes de cette créature triviale et sans talent, j'ai envie de leur dire ce que j'en pense, ce que je fais d'ailleurs ouvertement. Ces pauvres gens ne s'interdisent pas d'étaler publiquement leur indigence musicale sur DAILYMOTION, je ne vais pas me gêner pour leur dire ce que je pense de leur Bretney Spears, DAILYMOTION est fait pour cela précisément.

S'ils ne veulent prendre aucun risque de recevoir mes railleries sur leur espace personnel, ils ont la possibilité de ne pas poster les clips vidéos de cette putain américaine qui nous braille des nullités musicales jusque dans nos ascenceurs, nos kermesses, nos magasins de cabinets d'aisance.

Les abrutis sont partout, pullulent dans notre pays, sont présents sur les mers, dans les terres lointaines, envahissent tous les domaines de l'existence, allant jusqu'à piétiner les plates-bandes des beaux esprits de mon espèce. Les abrutis idolâtrent la nullité, l'ineptie, l'insignifiance, allant jusqu'à payer pour se gaver d'âneries. Ne méritent-ils pas de bons coups de pieds au cul izarriens ?

A ceux que ce discours déplairait, qu'ils sachent qu'il n'est nullement question de faire preuve de modestie ici mais de LUCIDITE. Je prétends que sur ce point les autres (ceux qui payent pour écouter brailler une imbécile "dindée" dans un micro) ont tort et que moi j'ai raison. Cela ne se discute pas, cette affaire subjective n'atteint pas la populace. Le Beau regarde les belles gens de mon espèce, je me dois de défendre la beauté, de dénoncer la vulgarité. Un bel esprit comme moi ne peut qu'avoir raison sur cette question essentielle et la populace tort puisque par nature, par réflexe, par infirmité de l'âme elle fait le choix de la laideur, de la vulgarité, de la bêtise. La preuve chez les disquaires, sur le NET, dans la rue.

Le Beau est constitutif du bel esprit qui raille, critique, toise, professe, pérore doctement, tandis que la laideur, la bassesse, la vulgarité caractérisent l'homme de la rue, l'automobiliste moyen, l'adepte de football, le pousseur de caddie, le payeur de place de parking, le possesseur de tondeuse à gazon, le propriétaire de maison Phénix, l'acheteur de CD de Britney Spears.

731 - Le chantre de la pierre

La mine est précise, le dessin ciselé, l'observation scrupuleuse. Rien n'échappe à l'oeil scrutateur du dessinateur, et surtout pas les signes tangibles des siècles chargés de légendes qui charment tant notre époque : le Luzéen s'est, en effet, spécialisé dans le dessin des monuments historiques.

Avec son souci du détail poussé à l'extrême, le Luzéen nous offre un travail soigné, net, fidèle, quasi photographique, sans pour autant tomber dans la stricte, froide illustration technique de l'architecte. Non, car il y a aussi l'âme de l'artiste dans ces relevés qui tiennent autant de la topographie que de l'art et de l'archéologie. A la fois ample et minutieuse, l'oeuvre est élaborée avec une patience toute monacale. Ainsi la "Tour Saint-Jacques" à Paris, érigée à la pointe de son crayon avec des traits d'orfèvre, est un exemple magistral de la maîtrise de son art. L'amour du travail bien fait exige de prendre son temps et le Luzéen le sait bien qui, en travaillant à révéler la patine, à nous raconter l'éclat des siècles révolus, à illustrer le visible et l'invisible, bref à transcrire l'essentiel de la pierre, nous initie aux mystères de l'Histoire.

C'est ainsi que, chose rare, ce technicien du crayon nous fait rêver.

Véritable géographe des mythes, le Luzéen met en relief le lustre des temps historiques. Il ne prend pas seulement l'empreinte de la pierre séculaire, il la fait bruire d'échos intimes et lointains... Avec lui l'Histoire se présente en habits d'apparat et robes longues, écussons et cottes de mailles, mais aussi en sabots et chemises de lin : pour nous, il convoque les princes et les gueux, les châtelains et le petit peuple qui hantent encore les vieux monuments. Ces ombres sans âge qui courent sur la pierre, il les capte sur son papier. Et les rend lumineuses. Le Luzéen côtoie les fantômes de granit et d'airain : cloches ou gargouilles, il les interroge, les sonde, tente de nous livrer leurs secrets.

Et nous écoutons... Et nous voyons sortir de la pierre qu'il dessine toutes ces âmes du passé, nous les sentons vivre à travers ses dessins en noir et blanc. N'en doutons plus : le Luzéen a l'art de faire revivre la pierre.

Et ressusciter les morts.

731 - Le chantre de la pierre

La mine est précise, le dessin ciselé, l'observation scrupuleuse. Rien n'échappe à l'oeil scrutateur du dessinateur, et surtout pas les signes tangibles des siècles chargés de légendes qui charment tant notre époque : le Luzéen s'est, en effet, spécialisé dans le dessin des monuments historiques.

Avec son souci du détail poussé à l'extrême, le Luzéen nous offre un travail soigné, net, fidèle, quasi photographique, sans pour autant tomber dans la stricte, froide illustration technique de l'architecte. Non, car il y a aussi l'âme de l'artiste dans ces relevés qui tiennent autant de la topographie que de l'art et de l'archéologie. A la fois ample et minutieuse, l'oeuvre est élaborée avec une patience toute monacale. Ainsi la "Tour Saint-Jacques" à Paris, érigée à la pointe de son crayon avec des traits d'orfèvre, est un exemple magistral de la maîtrise de son art. L'amour du travail bien fait exige de prendre son temps et le Luzéen le sait bien qui, en travaillant à révéler la patine, à nous raconter l'éclat des siècles révolus, à illustrer le visible et l'invisible, bref à transcrire l'essentiel de la pierre, nous initie aux mystères de l'Histoire.

C'est ainsi que, chose rare, ce technicien du crayon nous fait rêver.

Véritable géographe des mythes, le Luzéen met en relief le lustre des temps historiques. Il ne prend pas seulement l'empreinte de la pierre séculaire, il la fait bruire d'échos intimes et lointains... Avec lui l'Histoire se présente en habits d'apparat et robes longues, écussons et cottes de mailles, mais aussi en sabots et chemises de lin : pour nous, il convoque les princes et les gueux, les châtelains et le petit peuple qui hantent encore les vieux monuments. Ces ombres sans âge qui courent sur la pierre, il les capte sur son papier. Et les rend lumineuses. Le Luzéen côtoie les fantômes de granit et d'airain : cloches ou gargouilles, il les interroge, les sonde, tente de nous livrer leurs secrets.

Et nous écoutons... Et nous voyons sortir de la pierre qu'il dessine toutes ces âmes du passé, nous les sentons vivre à travers ses dessins en noir et blanc. N'en doutons plus : le Luzéen a l'art de faire revivre la pierre.

Et ressusciter les morts.

730 - Pillage glorieux de mes textes

Je demande à un internaute qui se dissimule sous le pseudonyme LEMASQUEROUGE pour quelle raison il utilise mes textes sur un forum, voici ce qu'il me répond (voir plus bas ma réponse) :

Monsieur de Izarra,

Pour répondre à vostre question, je suis simplement un des plus fervents admirateur de ceste manière vostre de manier la plume de façon si magistrale que même en désaccord avec vous, on ne peut que s'incliner devant la force du texte.

Lecteur assidu de "La plume et l'épée", j'y lus un jour dans un de vos textes titré "Vive le piratage des oeuvres" que vous nous engagiez à piller vos oeuvres là-même. Croyez-moi, ceci n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, ou plutôt dans l'oeil d'un aveugle. Et c'est donc éhontemment que depuis j'adapte vos pamphlets à ce jeu où je sévis sous l'identité cachée du Masque Rouge.

A nostre époque renaissante, (celle du jeu, bien sûr, 1454), où l'écriture même d'une simple liste de courses requiert une certaine finesse dans le maniement de la plume et où nostre langue françoise prend des tournures douces à l'oreille qui la marqueront à jamais, je suis outré par certains personnages qui la maltraitent en usant sans vergogne d'un langage dénaturé sorti tout droit du futur.

C'est donc en réaction que je décidai de revêtir ce masque, et qui mieux que vos textes pouvaient leur démontrer qu'il pouvait aller jusqu'à être agréable de se faire traiter de gueux et d'ignare quand la remontrance est si bien tournée.

En esperant donc que vous n'en prendrez point ombrage, Monsieur, et que je puisse continuer la lutte, je vous assure cependant que sur un mot de vous le Masque ira puiser ailleurs ses munitions tout en vous restant gré des leçons de françois que vous lui avez bien involontairement dispensées.

Vostre serviteur,

Masquerouge.

(Ma réponse)

Monsieur le Masque Rouge,

Je vous félicite pour ce pillage de mes textes hautement pédagogique ! La beauté du geste me touche. Merci de mettre en pratique mon idéal de partage universel et de gratuité des oeuvres intellectuelles ! Pillez, copiez, plagiez, signez de votre nom mes textes, je ne demande pas mieux !

Certes pour être honnête j'avoue que je préférerais que l'on reconnaisse le véritable auteur de ces textes au lieu de voir un quidam être applaudi à ma place, cela dit je ne me fais guère de souci à ce propos : mes textes et mon style sont uniques, spécifiquement izarriens et par conséquent recèlent assez de force pour faire éclater mon nom à chaque paragraphe, même lorsque mon identité est masquée. Le lecteur perspicace ne s'y trompera pas....

Vous m'offensez en me signifiant que sur un mot de moi vous cesseriez ce glorieux pillage ! N'ai-je pas dit que je demandais à être pillé ? Pour qui me prenez-vous donc ? Pensez-vous que je n'aie pas de parole ? Pourquoi me contredirais-je ? Je souhaite que vous continuiez à utiliser mes textes pour votre gloire, la mienne et celle de la Littérature !

Il y a des centaines de textes actuellement en ligne sur mon site, alors bon courage ! Profitez sans restriction de cette liberté qui devrait être la règle dans le monde idéal que depuis tout temps je conçois et que j'aime à imaginer proche. Si tous les amoureux de la littérature pouvaient apprécier mes textes comme vous le faites au point de les utiliser pour leurs propres comptes, je serais le plus heureux des internautes de la planète ! Répandez partout autour de vous la bonne nouvelle : mes textes sont gratuits, peuvent et DOIVENT être pillés, plagiés, utilisés sans nulle restriction ! Que mes textes soient ainsi pillés prouve qu'ils plaisent aux beaux esprits. En effet, mes écrits ne peuvent plaire qu'aux esthètes. Vous appartenez par conséquent à cette belle espèce et cela m'agrée singulièrement.

Merci encore de me rendre gloire par votre démarche qui m'honore.

730 - Pillage glorieux de mes textes

Je demande à un internaute qui se dissimule sous le pseudonyme LEMASQUEROUGE pour quelle raison il utilise mes textes sur un forum, voici ce qu'il me répond (voir plus bas ma réponse) :

Monsieur de Izarra,

Pour répondre à vostre question, je suis simplement un des plus fervents admirateur de ceste manière vostre de manier la plume de façon si magistrale que même en désaccord avec vous, on ne peut que s'incliner devant la force du texte.

Lecteur assidu de "La plume et l'épée", j'y lus un jour dans un de vos textes titré "Vive le piratage des oeuvres" que vous nous engagiez à piller vos oeuvres là-même. Croyez-moi, ceci n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, ou plutôt dans l'oeil d'un aveugle. Et c'est donc éhontemment que depuis j'adapte vos pamphlets à ce jeu où je sévis sous l'identité cachée du Masque Rouge.

A nostre époque renaissante, (celle du jeu, bien sûr, 1454), où l'écriture même d'une simple liste de courses requiert une certaine finesse dans le maniement de la plume et où nostre langue françoise prend des tournures douces à l'oreille qui la marqueront à jamais, je suis outré par certains personnages qui la maltraitent en usant sans vergogne d'un langage dénaturé sorti tout droit du futur.

C'est donc en réaction que je décidai de revêtir ce masque, et qui mieux que vos textes pouvaient leur démontrer qu'il pouvait aller jusqu'à être agréable de se faire traiter de gueux et d'ignare quand la remontrance est si bien tournée.

En esperant donc que vous n'en prendrez point ombrage, Monsieur, et que je puisse continuer la lutte, je vous assure cependant que sur un mot de vous le Masque ira puiser ailleurs ses munitions tout en vous restant gré des leçons de françois que vous lui avez bien involontairement dispensées.

Vostre serviteur,

Masquerouge.

(Ma réponse)

Monsieur le Masque Rouge,

Je vous félicite pour ce pillage de mes textes hautement pédagogique ! La beauté du geste me touche. Merci de mettre en pratique mon idéal de partage universel et de gratuité des oeuvres intellectuelles ! Pillez, copiez, plagiez, signez de votre nom mes textes, je ne demande pas mieux !

Certes pour être honnête j'avoue que je préférerais que l'on reconnaisse le véritable auteur de ces textes au lieu de voir un quidam être applaudi à ma place, cela dit je ne me fais guère de souci à ce propos : mes textes et mon style sont uniques, spécifiquement izarriens et par conséquent recèlent assez de force pour faire éclater mon nom à chaque paragraphe, même lorsque mon identité est masquée. Le lecteur perspicace ne s'y trompera pas....

Vous m'offensez en me signifiant que sur un mot de moi vous cesseriez ce glorieux pillage ! N'ai-je pas dit que je demandais à être pillé ? Pour qui me prenez-vous donc ? Pensez-vous que je n'aie pas de parole ? Pourquoi me contredirais-je ? Je souhaite que vous continuiez à utiliser mes textes pour votre gloire, la mienne et celle de la Littérature !

Il y a des centaines de textes actuellement en ligne sur mon site, alors bon courage ! Profitez sans restriction de cette liberté qui devrait être la règle dans le monde idéal que depuis tout temps je conçois et que j'aime à imaginer proche. Si tous les amoureux de la littérature pouvaient apprécier mes textes comme vous le faites au point de les utiliser pour leurs propres comptes, je serais le plus heureux des internautes de la planète ! Répandez partout autour de vous la bonne nouvelle : mes textes sont gratuits, peuvent et DOIVENT être pillés, plagiés, utilisés sans nulle restriction ! Que mes textes soient ainsi pillés prouve qu'ils plaisent aux beaux esprits. En effet, mes écrits ne peuvent plaire qu'aux esthètes. Vous appartenez par conséquent à cette belle espèce et cela m'agrée singulièrement.

Merci encore de me rendre gloire par votre démarche qui m'honore.

729 - L'esprit de la loi

Hans Schmitt est un brave, jovial et gras bavarois de 58 ans. Marié, quatre enfants géants tous grands buveurs de bière teutonne comme lui, il pratique avec assiduité le tourisme sexuel infantile. Mais exclusivement dans les pays où n'existe aucune réglementation pour la protection de l'enfance. Monsieur Schmitt a de la morale : il ne consomme que des enfants "autorisés".

Notre imposant citoyen germanique bouffe également de la saucisse pur porc matins, midis et soirs, accompagnée de bonnes grosses pâtisseries industrielles. Il s'impose ce régime fortifiant afin de soutenir l'économie triomphante de son pays où meurent de misère cybernétique quelques millions de déshérités n'ayant pas encore l'accès gratuit à Internet : monsieur Schmitt est un révolté sensible.

Mais notre homme décidément délicat se mit subitement à dégueuler à gorge déployée ses bonnes grosses saucisses de porc : la loi de son pays du jour au lendemain venait de changer. Il fut décrété que la saucisse de porc ne représenterait plus le produit national.

Monsieur Schmitt se mit aussitôt à la choucroute garnie, en conformité avec la nouvelle loi.

Il continua ainsi à vivre très heureux, assis sur son cul, sa gueule de boeuf bien en face de sa télévision, la conscience tranquille, le ventre débordant de bonne bière de Bavière.