Nombre total de pages vues

mardi 9 septembre 2008

802 - Comment je vis sans travailler

Certains détracteurs me reprochent de "vivre aux crochets de la société" tel un parasite sous prétexte que je ne travaille pas et qu'en plus je me paie le luxe de critiquer ceux qui travaillent, s'imaginant que je touche une pension, des indemnités ou je ne sais quels versements sociaux. Je leur réponds ici.

Je ne touche aucune allocation que ce soit (du moins pas encore). Je ne suis même pas à la CMU (je l'ai été durant deux années). Mais même si j'en touchais, je n'en aurais pas honte car si je touche une allocation, c'est que j'y ai droit. Une allocation n'est pas un privilège mais un droit. Je me contente de fort peu de choses, n'ayant pas de goût particulier pour des biens matériels dépassant mes capacités financières (qui sont réduites), comme cela n'est absolument pas le cas de la plupart de ceux qui me critiquent parce que je ne travaille pas et qui se plaignent, eux qui travaillent, de ne pouvoir financer leurs achats inutiles avec leur SMIC...

Et même si je touchais une allocation sans y avoir droit, même si ceux qui me reprochent de "vivre sur leur dos" devaient payer cette allocation par leurs impôts, en quoi cela changerait-il leur existence ? Que je touche ou pas une allocation, ils ne paieraient de toute façon pas plus d'impôts pour autant puisque les impôts sont calculés par rapport au montant du salaire et non selon le nombre de "parasites" vivant dans ce pays. Et même si mes détracteurs devaient payer pour des "parasites" de mon espèce, même en ce cas, cela serait encore mesquin de leur part de râler.

Personnellement je ne serais pas du tout gêné de devoir payer pour des gens qui ne travaillent pas car cela est LEUR problème, pas le mien. Même si je dois contribuer à leur entretien sur le plan matériel, sur le plan moral je ne serais nullement gêné par LEUR mode de vie. D'ailleurs il m'arrive de donner des pièces à des ivrognes qui font la manche au sortir des magasins, qui traînent toute la journée en groupes de buveurs SDF avec leurs gros chiens au centre-ville du Mans... Tant que je paye leur oisiveté dans des proportions raisonnables, que cela ne met pas en péril mon budget, en quoi leur vie me dérangerait-elle ? Nous payons bien des impôts iniques, plus ou moins indirectement... Seulement c'est moins visible, moins spectaculaire, moins "scandaleux" de payer des impôts indirects et injustes à travers tiercés, LOTO, carburant, alcools, etc... Je ne juge pas les SDF alcooliques d'ailleurs. Je ne les méprise pas non plus, jamais. Ce sont des hommes blessés, vulnérables, et je ne connais pas les épreuves ou faiblesses de leur vie.

Que ceux qui me blâment de ne pas travailler cessent de fumer, ils feront beaucoup plus d'économie en une année de sobriété tabagique qu'ils ne payent d'impôts pour les "parasites" en 10 ans de cotisations sociales.... En plus ils ne nuiront plus à leur santé. D'ailleurs tous ces calculs faits au sujet des paiements de cotisations pour les "parasites" sont des calculs plus psychologiques qu'objectivement arithmétiques. Ce qui gêne vraiment mes détracteurs, ce n'est pas de perdre de l'argent en cotisant pour les "parasites", mais de voir certains ne rien faire pendant qu'eux travaillent, comme s'ils les enviaient...

Je sais que je vis en société, j'ai conscience de la grandeur de l'homme et de la noblesse de la vie sociale harmonieuse, j'ai une haute idée de la fraternité et mon but n'est pas de profiter de mes semblables (comme le font beaucoup de travailleurs honnêtes qui ne sont animés que par la carotte du salaire, sans nul souci de vertu sociale...) mais de vivre en intelligence avec mes frères humains, dans un esprit de concorde, de solidarité à la Saint-Exupéry, non dans un esprit de rapace. C'est dans cet esprit que je souhaite évoluer dans cette société. Même si dans les apparences je suis un parasite, que mes détracteurs soient convaincus que je fais partie de ces "hommes de bonne volonté" épris de réelle fraternité, d'entente, de progrès social et humain. C'est d'ailleurs pour cela que je suis si peu tendre envers tous les destructeurs de liens sociaux, envers les abêtisseurs de foules, les malfaisants qui ont la loi avec eux...

Quant au vrai parasite, celui qui crapuleusement profite de la société sans aucun esprit de fraternité, sans désir de contribution, sans gratitude, c'est SON problème. C'est son stade d'évolution sociale et humaine à lui, ça le regarde. Je n'ai pas à lui reprocher d'avoir peu de conscience, ni son poids économique sur la société d'ailleurs. Qu'il travaille ou pas, je ne payerais de toute façon pas plus d'impôts pour financer son oisiveté, si j'étais imposable.

L'on peut fort bien travailler, toucher un salaire, subvenir légalement à ses besoins et être un vrai parasite social, un réel malfaisant, la loi des hommes ne rejoignant pas toujours la morale.

J'insiste : si je touche une allocation, je n'ai pas à en rougir. Une république sérieuse et digne de ce nom ne donne pas des allocations à des profiteurs. Si un jour je touche des allocations et que je ne les mérite pas, alors que la société fasse son devoir et qu'elle me demande de lui restituer les sommes indûment allouées. C'est aussi son devoir que de vérifier ces choses. Quand une administration gouvernementale donne de l'argent à un citoyen, la moindre des choses pour l'Etat maître de ses deniers, c'est de vérifier le bien-fondé de cette générosité étatique.

Quoi qu'il en soit, j'ai conscience de vivre dans une société égalitaire, juste, loyale, humaine. Je n'aime pas la tricherie économique, sauf pour les déshérités qui n'ont que cela pour vivre (j'ai écrit un texte à ce sujet "VIVE LA TRICHERIE"). Tricher parmi les hommes dans ma situation, c'est se saborder soi-même car les hommes, c'est l'humanité, donc une part de soi. La tricherie n'est juste que lorsqu'elle est la seule réponse à l'injustice, ce qui n'est pas mon cas actuellement puisque, et cela répondra aux interrogations pragmatiques de mes détracteurs les plus réalistes, je vis tout simplement de la Providence.

5 commentaires:

  1. Foutaises, je suis sûr que tu bosses dans une usine à rillettes.

    RépondreSupprimer
  2. Ce que j'en pense - cela n'engage que moi et moi seul : je vais être bref et concis. Aucun génie de plume à l'horizon. Pourtant, le ciel est dégagé en cette délicate matinée. Bref, une poissarde logorrhée verbale. Un pléonasme incongru. Tu dois être déjà mature à l'heure qui l'est, mais rien n'y fera. Tu griffonnes platement, trop de redondance il y a, rédaction superflue, pas assez heurtante. Une fibre pareille ne peut se contracter que par une prodigieuse naissance. Elle est innée. Un élémentaire parangon : Rimbaud, Molière, Céline, Hugo, etc. C'est cette petite chose qui fait la divergence entre toi et eux. Enfin, mon but n'est pas d'admonester quiconque. A quarante ans et des poussières, il est temps d'être quelqu'un de "vrai", quelqu'un qui sait ce qu'il fait, quelqu'un qui se fait révérer. Hélas, ce n'est pas pour rien qu'on te crépite continuellement à la poire. On peut flouer le monde, mais en aucun cas la vérité. Bien le bonjour.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Anonyme,

    Ce texte n'a pas de prétention littéraire, ce n'est que de la dialectique destinée à défendre un point de vue strictement personnel sur une question sociale. D'ailleurs il s'annonce clairement comme tel.

    Il est surprenant, voire ridicule, que certains cherchent à lire ce texte sous l'angle de la littérature... Autant chercher de la poésie, et pourquoi pas des rimes dans un texte administratif !

    Raphaël Zacharie de Izarra

    RépondreSupprimer
  4. Bagatelles ! Hé bien, monsieur, c'est trop d'égards que vous me faites là. Ne vous mettez pas en peine de la sorte. Je ne parlais sûrement pas de cet énoncé-ci, mais bien de ton pensum. Nous cherchons tous à nous différer d'autrui. Diable s'empare si je voulais esquinter mon semblable. Cela n'est pas le cas, car j'ébruite le fond de mon intellect. J'en ai déjà trop pâti, hélas. Tout ce qui je puis faire pour votre grâce, est de vous rendre aveugle. Tous vos laïus ne serviront de rien. Allons, te dis-je. ^^

    RépondreSupprimer